Les créatures légendaires comme le monstre du Loch Ness, le Yéti, et le Kraken fascinent l’humanité depuis des siècles. Ces monstres ont alimenté l’imaginaire collectif, mais que sait-on réellement à leur sujet ? Cet article dévoile les mystères entourant ces êtres mythiques et explore les faits qui pourraient se cacher derrière ces légendes.
Le monstre du Loch Ness
Connu sous le nom de Nessie, le monstre du Loch Ness est censé résider dans un lac écossais situé au sud des Highlands. Ce mythe a pris de l’ampleur en 1934 lorsque deux amis ont photographié une créature étrange à la surface du lac. La photo, prise par Robert Wilson, montre un animal au long cou ressemblant à un dinosaure. Publiée dans le Daily Mail, elle a rapidement fait le tour du monde, attirant des millions de curieux sur les rives du Loch Ness.
Les témoignages de cette mystérieuse créature ne datent cependant pas de cette époque. En 1933, un couple avait déjà affirmé avoir vu un énorme animal à la surface du lac. Certains récits remontent même à l’an 565 où un missionnaire irlandais aurait été témoin d’un énorme monstre, qu’il aurait repoussé grâce à un signe de croix.
La science s’est intéressée à cette créature, certains suggérant qu’il pourrait s’agir d’un plésiosaure, un reptile marin du Crétacé. Cependant, des arguments solides indiquent que le plésiosaure avait un cou rigide et nécessitait un environnement marin, contrairement aux eaux douces du Loch Ness. Malgré ces preuves, les croyants persistent à dire que Nessie pourrait appartenir à une autre espèce préhistorique.
Des recherches minutieuses ont été conduites, sondant les profondeurs du lac à la recherche de Nessie, mais aucune preuve concluante n’a été découverte. En 1993, une révélation choquante a eu lieu : Christian Spurling, l’acolyte du photographe, a avoué que le monstre sur la photo était en fait une maquette en carton montée sur un sous-marin pour enfant.
En 2018, une équipe néo-zélandaise a analysé 250 échantillons d’ADN de l’eau du Loch Ness. Les résultats ont éliminé la théorie du reptile du Crétacé mais ont révélé la présence de nombreuses anguilles à long cou dans le lac.
Le légendaire Yéti
Appelé aussi l’Abominable Homme des Neiges, le Yéti est décrit comme une créature de plus de 2 mètres, couverte de longs poils et dotée d’une grosse tête. Sa possible existence a été révélée en 1951 par l’explorateur britannique Eric Shipton lorsqu’il photographia une empreinte gigantesque dans la neige lors d’une mission d’ascension de l’Everest.
La photo fut publiée immédiatement et suscita un fort émoi. Les recherches scientifiques sur cette empreinte semblent indiquer qu’il s’agit d’un hominoïde, mais sa taille est trop grande pour correspondre à un être humain ou un grand singe connu. Le Yéti, « homme sauvage » en langue locale, pourrait alors être à moitié humain et à moitié singe, selon les légendes locales du Tibet et du Népal.
La fascination pour le Yéti gagna l’Occident, surtout dans les années 50. Hergé, créateur de Tintin, interpréta ce mythe dans « Tintin au Tibet », où le Yéti apparaît comme une bête effrayante mais au grand cœur.
En 2012, le généticien britannique Brian Sykes entreprit une étude approfondie à partir de poils d’animaux non identifiés collectés dans l’Himalaya. Sur 57 échantillons, 55 provenaient d’animaux connus. Les deux derniers étaient étrangement liés à un ancêtre éteint de l’ours polaire. Sykes conclut que le Yéti pourrait être un croisement entre un ours brun et cet ancien ours polaire.
Le Kraken, la terreur des océans
Popularisé par son apparition dans « Pirates des Caraïbes », le Kraken terrorise les mers depuis le Moyen Âge. Décrit comme un calmar géant aux multiples tentacules, cette créature ferait sombrer navires et avalerait hommes et baleines.
Le nom « Kraken » vient du mot norvégien « krake, » signifiant « animal malsain. » Les témoignages de marins confirment son existence, dont le plus notoire remonte à 1861 par le capitaine français Frédéric Bouyer. Dans l’Atlantique nord-est, il affirma que son navire avait affronté le Kraken. Après une bataille où harpons et fusils furent nécessaires, Bouyer envoya un fragment de la créature à un biologiste, mais celui-ci ne put en déterminer la nature.
Les scientifiques estiment aujourd’hui que le Kraken est probablement un calmar géant. Bien que souvent exagéré par les récits maritimes, ce céphalopode peut atteindre une envergure de 13 mètres. Évoluant dans les profondeurs océaniques, il reste difficile à observer. En 2012, une équipe japonaise a filmé un spécimen de 8 mètres à 900 mètres de profondeur dans le Pacifique. En 2022, un calmar géant mort a été retrouvé en Nouvelle-Zélande, partiellement dévoré.
Source : Jamy – Epicurieux