Vous serez surpris d’apprendre que la Terre est actuellement en pleine extinction massive, et nous, les humains, y sommes pour beaucoup. En fait, plus d’une espèce sur cinq est actuellement menacée d’extinction, et ce chiffre pourrait atteindre 50 % d’ici la fin du siècle si nous ne faisons rien. Mais que se passerait-il si l’extinction n’était pas aussi permanente que nous le pensions ? Grâce aux merveilles de la science, nous pourrions même remonter le temps et ressusciter certaines espèces disparues depuis longtemps. Voyons quelques animaux éteints qui pourraient bientôt reparaître sur Terre.
Le mammouth laineux
Le mammouth laineux est célèbre pour ses longues défenses, son épaisse fourrure d’hiver et son poids pouvant atteindre six tonnes. Bien que ces géants époustouflants aient disparu il y a des milliers d’années, une colonie isolée de 500 à 1000 mammouths laineux a survécu sur l’île Wrangel dans l’océan Arctique il y a seulement 4000 ans.
Contrairement aux éléphants actuels, qui vivent dans des habitats tels que les savanes d’Afrique et les jungles d’Asie, les mammouths laineux peuplaient la toundra, qui s’étendait à travers l’Asie du Nord, l’Europe et l’Amérique du Nord. Adaptés aux conditions glaciales grâce à leurs oreilles plus petites, leurs queues plus courtes et leur épaisse fourrure, ces mammouths jouaient un rôle essentiel dans la maintenance de cet écosystème, également appelé « Steppe à mammouths ».
La possibilité de faire revivre les mammouths laineux est devenue réaliste grâce à la découverte de spécimens bien préservés dans le pergélisol sibérien. Des outils de modification génétique tels que CRISPR-cas9 permettent d’isoler des traits spécifiques de l’ADN des mammouths et de les intégrer dans l’ADN d’un animal vivant, comme l’éléphant d’Asie. Ce processus pourrait produire un « mammophant », un hybride moderne adapté aux conditions du Grand Nord.
Les mammouths laineux pourraient aider à convertir la toundra arctique en prairies, ce qui contribuerait à réduire les émissions de dioxyde de carbone dues à la fonte du pergélisol. Bien que la résurrection de ces géants puisse prendre encore plusieurs années, les progrès réalisés chaque année nous rapprochent de cet objectif.
Le thylacine
Le thylacine, ou tigre de Tasmanie, était un grand marsupial au pelage sableux avec des rayures distinctives sur le dos. Originaire d’Australie, de Tasmanie et de Nouvelle-Guinée, il a disparu du continent australien il y a environ 3000 ans, mais a survécu en Tasmanie jusqu’au 20e siècle.
En raison de son statut de prédateur clé et des accusations de tuer des moutons, il a été chassé jusqu’à l’extinction. Le dernier thylacine connu est mort en 1939 au zoo de Hobart, probablement de négligence. Cependant, suffisamment de matériel génétique pour séquencer son génome a été retrouvé dans un jeune thylacine conservé à l’éthanol dans le Musée de Melbourne.
Le clonage de thylacines pourrait être possible grâce à des techniques similaires à celles utilisées pour Dolly, le premier mammifère cloné. Bien que le projet soit encore en phase expérimentale, des progrès ont été réalisés, notamment en insérant de l’ADN de thylacine dans des embryons de souris.
Le dodo
Le dodo, célèbre pour sa disparition rapide et son apparence maladroite, vivait sur l’île Maurice. Ce grand oiseau incapable de voler a été chassé jusqu’à l’extinction en moins de 75 ans après l’arrivée des colons. Sa réintroduction pourrait être possible grâce au séquençage complet de son génome, réalisé en 2016 en utilisant l’ADN du pigeon de Nicobar, son parent vivant le plus proche.
La conservation d’espèces endémiques sur des îles sans prédateurs pourrait offrir un habitat sécurisé au dodo. Bien que spéculatives pour le moment, les avancées scientifiques ouvrent la voie à la possible résurrection de cet oiseau emblématique.
Le moa
Les moas étaient un groupe d’oiseaux gigantesques de Nouvelle-Zélande, dont certaines espèces mesuraient plus de 3,6 mètres de haut et pesaient jusqu’à 230 kg. Disparus il y a environ 700 ans, ils pourraient néanmoins reparaître grâce aux progrès de la génétique. En 2018, des scientifiques de Harvard ont reconstruit l’ADN d’une espèce de moa à partir d’un os de pied conservé, faisant naître l’espoir de ressusciter ces oiseaux géants.
La résurrection du moa nécessiterait encore des manipulations génétiques et l’utilisation d’une espèce vivante, comme l’émeu, pour fournir des œufs viables. Bien que des obstacles techniques subsistent, les avancées récentes sont prometteuses.
La licorne sibérienne
La licorne sibérienne, un énorme rhinocéros velu avec une grande corne, pesait environ 4 tonnes et parcourait les plaines d’Eurasie. Disparue il y a 36 000 ans, probablement à cause de son régime alimentaire strict basé sur l’herbe, elle a ressuscité l’intérêt des scientifiques grâce à l’analyse de son ADN en 2018.
Les licornes sibériennes étaient une espèce unique, éloignée des rhinocéros modernes. Si des spécimens bien conservés sont retrouvés, la possibilité de séquencer leur génome complet et de les ressusciter pourrait devenir une réalité.
Le pigeon migrateur
Le pigeon migrateur était autrefois extrêmement commun en Amérique du Nord, mais a disparu autour de 1900 en raison de la chasse excessive et de la destruction de son habitat. Le pigeon migrateur jouait un rôle essentiel dans les écosystèmes forestiers, et sa réintroduction pourrait aider à restaurer ces habitats. Les recherches dirigées par Ben Novak au sein de l’organisation Revive and Restore cherchent à ressusciter cette espèce en utilisant le pigeon à queue barrée, son parent le plus proche.
Le tigre à dents de sabre
Le tigre à dents de sabre, connu pour ses longues canines de 28 cm, arpentait les Amériques durant le Pléistocène. Disparu il y a environ 10 000 ans, il pourrait néanmoins revenir grâce aux progrès en génétique. Des fossiles bien conservés permettent d’extraire suffisamment d’ADN pour envisager une résurrection. La question de l’impact environnemental et éthique de ramener de tels prédateurs demeure toutefois.
Parmi ces animaux éteints, lequel aimeriez-vous voir revenir ? Le monde est peut-être prêt à redonner vie à ces espèces, mais l’extinction ne signifie pas toujours la fin.
Source : BE AMAZED