Le documentaire « BAM, Bâtisseurs de l’ancien monde » soulève une question fascinante et provocante : « Sommes-nous vraiment la première civilisation humaine avancée de la Terre ? ». Il explore des incohérences et contradictions des théories courantes en archéologie et plonge dans l’analyse des prouesses architecturales des anciennes sociétés humaines grâce à des techniques de pointe comme le scan 3D, le Lidar et le rugosimètre. L’enquêtrice présente interroge scientifiques, chercheurs, ingénieurs et experts pour déchiffrer les mystères de sites majestueux tels que l’île de Pâques, les pyramides d’Égypte, Machu Picchu au Pérou, et bien d’autres.
Exploration de l’île de Pâques
Le documentaire commence par une enquête approfondie sur l’île de Pâques, connue aussi sous le nom local de Rapa Nui. L’île, située à environ 3700 kilomètres des côtes chiliennes, abrite les célèbres statues Moai.
Ces statues, taillées dans de la roche volcanique, posent une vérité déroutante : comment ces anciens constructeurs ont-ils réussi à sculpter, transporter et élever ces géants pesant jusqu’à 80 tonnes ? Le Dr Karl Lipo, un anthropologue, prétend que les outils utilisés étaient à des fins agricoles et sculpturales plutôt que militaires. De plus, certaines techniques de construction rappellent celles d’autres régions du monde, notamment l’architecture inca au Pérou.
Comparaisons entre Rapa Nui et les Incas
Le documentaire établit des parallèles saisissants entre les constructions de Rapa Nui et celles de l’Empire Inca. Par exemple, les structures polygones complexes observées à Vinapu sur l’île de Pâques ressemblent fortement à l’architecture inca trouvée à Cusco et Ollantaytambo. Afin de préciser cette parenté culturelle, des analyses génétiques de poulets locaux ont révélé un lien potentiel entre les populations de Rapa Nui et les Andes.
Égypte ancienne : Les pyramides et leur construction mystérieuse
L’enquête se tourne ensuite vers l’Égypte, en examinant les pyramides de Gizeh et les temples environnants. La construction du complexe de Gizeh, comprenant les pyramides, le Sphinx et divers temples, demeure énigmatique. Les énormes blocs de granit utilisés, certains pesant jusqu’à 70 tonnes et extraits à 900 kilomètres à Assouan, sont acheminés et installés avec une précision extrême.
Des hypothèses variées sont avancées pour expliquer comment ces merveilles architecturales ont été érigées avec des outils supposément primitifs. Christophe Dunn, ingénieur aéronautique, propose que les Égyptiens possédaient une technologie de construction plus avancée que celle reconnue par l’archéologie conventionnelle.
Pérou et Bolivie : Machu Picchu et Tiahuanaco
L’analyse se poursuit au Pérou avec des sites tels que Machu Picchu et Ollantaytambo, connus pour leur construction en pierre de taille monumentale. À Ollantaytambo, certaines des pierres atteignant des poids très élevés sont assemblées avec une précision telle que même une feuille de papier ne peut se glisser entre elles. Le documentaire se demande si ces accomplissements architecturaux pourraient être dus à des connaissances techniques perdues depuis longtemps.
En Bolivie, Tiahuanaco et Puma Punku continuent de déconcerter les archéologues et les ingénieurs. Les blocs de pierre sculptés avec une précision troublante font l’objet de spéculations sur les moyens techniques qui auraient permis leur réalisation.
L’ancienne ville de Caral
Le site archéologique de Caral au Pérou, daté de 5000 ans, montre une société organisée et paisible sans trace d’armes ou de fortifications. Caral perturbe également les théories conventionnelles concernant les civilisations précolombiennes en Amérique du Sud en ce qu’elle semble avoir prospéré sans conflit pendant plus d’un millénaire.
Göbekli Tepe et les découvertes en Turquie
En Turquie, le site de Göbekli Tepe bouleverse encore plus notre chronologie historique. Les structures monumentales, datées de plus de 11 500 ans, sont attribuées à une société de chasseurs-cueilleurs avant l’émergence de la sédentarité et de l’agriculture.
Cette découverte amène à remettre en question l’évolution dite linéaire des sociétés humaines où la construction de monuments était supposée suivre la sédentarisation et l’agriculture, un timing inversé à Göbekli Tepe.
Utilisation des technologies avancées : Scan 3D et rugosimètre
Une partie significative du documentaire est consacrée à l’utilisation des technologies modernes pour analyser les anciens sites. Des outils comme le scan 3D et le rugosimètre permettent de mesurer la précision des surfaces et de la pierre des monuments, révélant des niveaux de finition qui défient les outils et techniques supposés de l’époque.
Ces technologies ont montré que des structures impressionnantes telles que celles de Barabar en Inde, fabriquées en granit et datant de 2300 ans, possèdent une précision qui ne pourrait être obtenue que par des moyens avancés. Les caractéristiques acoustiques de ces sites sont également examinées, renforçant l’idée que ces lieux étaient peut-être utilisés pour des raisons spécifiques au-delà des simples rituels.
Conclusion et mystères persistants
Le documentaire « BAM, Bâtisseurs de l’ancien monde » suggère une histoire de l’humanité bien plus complexe et interconnectée que ce que les théories actuelles proposent. Les preuves accumulées indiquent que des civilisations avancées ont existé et ont partagé leurs connaissances bien avant les périodes connues.
Ces civilisations ont peut-être eu accès à un savoir perdu lors de catastrophes cataclysmiques, comme le suggère la théorie de l’impact de comète durant la période de Younger Dryas. Sans véritable documentation, les techniques et les proportions impressionnantes observées restent un mystère ouvert, nécessitant de futurs chercheurs pour explorer et remettre en question nos compréhensions actuelles.