Le hacking intrigue autant qu’il effraie. Souvent perçu comme un domaine réservé à des experts, il est en réalité bien plus accessible qu’on ne le croit. Dans une vidéo, le créateur de contenu Enissay explique comment les hackers utilisent des techniques parfois très simples pour atteindre leurs objectifs. S’appuyant sur son expérience personnelle, où il a failli se faire piéger par une tentative de piratage, il décrypte les méthodes des hackers et explique comment s’en prémunir. Cet article est basé sur son analyse.
Une mise en garde essentielle
Avant de plonger dans les techniques de hacking, il est important de préciser que cet article ne vise pas à encourager leur utilisation. Comme Enissay l’explique clairement, il partage ces informations à titre éducatif pour sensibiliser aux dangers. Bien qu’il détaille certaines méthodes, il ne montre jamais comment masquer ses traces, soulignant que si quelqu’un s’y essaye, il pourrait être retrouvé sans grande difficulté.
Comprendre le hacking : entre éthique et illégalité
Le hacking consiste à détecter et exploiter des failles dans des systèmes informatiques pour y accéder, les modifier ou les contrôler. Cette activité peut être :
- Légale, lorsqu’elle est réalisée dans le cadre de tests d’intrusion (white hats).
- Illégale, lorsqu’elle vise à voler ou causer des dégâts (black hats).
- En zone grise, dans le cas des grey hats, qui agissent sans autorisation mais sans intention de nuire.
Le hacking est souvent confondu avec les virus. Si un hack peut inclure un virus, les deux notions sont distinctes. Un virus peut se propager automatiquement, alors qu’un hack implique une intention et une action.
Les principales techniques utilisées par les hackers
Les hackers disposent d’un arsenal varié, allant des attaques techniques aux manipulations psychologiques. Voici les plus courantes :
1. Force brute et credential stuffing
La force brute consiste à deviner un mot de passe en essayant toutes les combinaisons possibles grâce à des logiciels automatisés.
Le credential stuffing est plus ciblé : les hackers exploitent des bases de données de mots de passe volés pour tenter des connexions sur plusieurs comptes, profitant du fait que beaucoup de personnes réutilisent leurs identifiants.
2. Ingénierie sociale et faux emails
L’ingénierie sociale repose sur la manipulation psychologique pour inciter une victime à fournir des informations sensibles ou à effectuer une action compromettante.
Enissay raconte une anecdote où il a reçu un faux email prétendument envoyé par MSI, une marque informatique réputée. L’email proposait une collaboration et semblait crédible pour plusieurs raisons :
- Le nom MSI inspire immédiatement confiance.
- Le message était personnalisé et mentionnait directement le type de contenu produit par Enissay.
- Des liens intégrés redirigeaient vers de véritables collaborations entre MSI et d’autres créateurs, renforçant l’illusion.
Intrigué mais prudent, Enissay a répondu pour en savoir plus. Les hackers lui ont alors envoyé un fichier PDF soi-disant contenant un catalogue de produits. Mais ce fichier était en réalité un programme malveillant caché.
3. Les fichiers RAT (Remote Administration Tools)
Un RAT est un outil d’administration à distance qui permet à un hacker de contrôler l’ordinateur d’une victime comme s’il était physiquement devant.
Un RAT fonctionne grâce à deux éléments :
- Un client, le fichier malveillant qui s’installe sur l’ordinateur de la victime.
- Un serveur, contrôlé par le hacker pour envoyer des commandes et recevoir des données.
Une fois installé, un RAT permet au hacker de :
- Accéder à tous les fichiers de l’ordinateur.
- Activer la webcam ou le micro sans que la victime s’en rende compte.
- Enregistrer tout ce qui est tapé au clavier (keylogger), y compris les mots de passe.
Dans le cas d’Enissay, le PDF envoyé par les hackers contenait un RAT camouflé sous un fichier .exe. Si Enissay l’avait ouvert, il aurait donné aux hackers un accès complet à son ordinateur et à sa chaîne YouTube.
4. Injection de code et exploitation de failles
Les hackers insèrent parfois du code malveillant dans des systèmes mal protégés. Ces failles proviennent souvent d’erreurs de développement, comme l’absence de contrôles sur les données saisies par les utilisateurs ou l’utilisation de requêtes non sécurisées.
Comment se protéger des attaques ?
Face à ces menaces, il est essentiel d’adopter de bonnes pratiques de cybersécurité :
- Vérifiez les emails suspects : Méfiez-vous des messages demandant de télécharger un fichier ou de cliquer sur un lien, même s’ils semblent venir de sources légitimes.
- Utilisez des mots de passe uniques et complexes : Évitez de réutiliser les mêmes identifiants sur plusieurs sites.
- Mettez à jour vos logiciels : Les correctifs comblent des failles souvent exploitées par les hackers.
- Évitez les logiciels piratés : Les cracks sont fréquemment des vecteurs de logiciels malveillants.
- Installez un antivirus : Il peut détecter et bloquer les fichiers dangereux avant qu’ils ne causent des dégâts.
Sensibilisation et vigilance
Le hacking repose souvent sur des erreurs humaines. Comprendre les méthodes utilisées, comme celles décrites par Enissay, permet de mieux les repérer et d’adopter des pratiques sécurisées. La vigilance reste la meilleure défense pour naviguer en toute sécurité dans le monde numérique.
Source : Enissay