Juste avant que le Titanic ne sombre au fond de l’océan, le navire a envoyé un signal de détresse contenant sa position exacte. Ces coordonnées ont été extrêmement utiles au navire Carpathia qui s’est rapidement dirigé vers le lieu de l’incident pour secourir les survivants. Cependant, malgré la facilité à retrouver les canots de sauvetage, retrouver l’épave s’est avéré être un puzzle qui prendrait des décennies à résoudre et nécessiterait des avancées technologiques considérables.
Les premières tentatives infructueuses
En 1912, la technologie ne permettait pas de plonger à des profondeurs comme celle du site du naufrage, situé à presque 4 kilomètres sous l’eau. Les premières idées pour retrouver et remonter l’épave, comme l’utilisation de dynamite, furent rapidement écartées. Ce n’est qu’après plus de 40 ans et deux guerres mondiales, apportant avec elles des technologies avancées comme les sous-marins et le sonar, qu’une première expédition sérieuse eut lieu en 1953.
L’expédition de Risten Beasley
Risten Beasley, fondateur d’une entreprise de récupération en Angleterre, entreprit de retrouver l’épave du Titanic en utilisant des explosifs pour créer des échos et tenter de cartographier le fond marin. Toutefois, cette méthode s’avéra trop imprécise et infructueuse, ne révélant aucun indice sur l’emplacement du navire.
Les efforts de Robert Ballard
Vingt années passèrent avant que Robert Ballard, un géologue marin, ne lance une nouvelle expédition en 1977. Utilisant des équipements de pointe pour cartographier le fond de l’océan, il espérait retrouver le Titanic. Malheureusement, un accident détruisit l’équipement avant même que l’expédition ne puisse vraiment commencer.
L’histoire continue avec Jack Grim
Jack Grim, un excentrique magnat du pétrole, prit part à la quête, finançant plusieurs expéditions coûteuses. Il rassembla une équipe de scientifiques renommés et tenta plusieurs fois sans succès de localiser l’épave. Des problèmes techniques et des mauvaises conditions météorologiques entravèrent souvent leurs efforts.
La théorie révolutionnaire de Ballard
Robert Ballard, cependant, n’abandonna pas. Profitant de ses liens avec la marine américaine, il développa un nouvel équipement, l’Argo, capable de fournir des images en temps réel du fond marin. Grâce à des missions secrètes pour la marine, Ballard formula une nouvelle stratégie : plutôt que de chercher le navire lui-même, il chercherait les débris dispersés autour de l’épave, formant une « queue de comète ».
Le succès de 1985
Avec le soutien de l’Institut océanographique français et une stratégie en deux phases, Ballard réussit en 1985 à localiser le Titanic. Suivant les débris, son équipe trouva le navire à seulement 1 kilomètre de l’endroit initialement recherché. Le moment de découverte fut solennel, marqué par une minute de silence en hommage aux 1500 victimes.
Les tentatives de récupération
Après la localisation, de nombreuses tentatives furent faites pour récupérer l’épave. Bien que certains petits objets aient été remontés, les grands morceaux, comme une section de la coque, restèrent hors d’atteinte en raison de complications techniques et de conditions météorologiques défavorables.