Le grand sommeil mondial
Imaginez un monde où toute la population de la Terre décide de dormir pendant 1000 ans. Tout le monde descend dans des bunkers souterrains spécialement construits à cet effet. Des millions de robots sont programmés pour surveiller l’état des dormeurs et veiller à leur sécurité. Ainsi, aucune personne n’est laissée derrière pour s’occuper des infrastructures ou de la civilisation humaine.
L’impact immédiat de l’absence humaine
Après seulement une journée, les effets commencent à se faire sentir. Les centrales électriques cessent de fonctionner, entraînant l’extinction des lumières dans toutes les villes. Las Vegas reste brièvement une exception grâce à une centrale hydroélectrique encore opérationnelle, mais elle se retrouve rapidement plongée dans le noir comme le reste du monde.
Avec l’absence d’activité humaine, la nature reprend ses droits. Les animaux commencent à envahir les maisons et les rues. Des ratons laveurs fouillent les poubelles, tandis que des lions, libérés de leurs enclos électrifiés, errent dans les villes à la recherche de proies.
La transformation des villes au fil du temps
Un mois après le début du sommeil, la végétation envahit les villes. Les bâtiments sont recouverts de lierre et les rues de béton se transforment en jardins. Cinq ans plus tard, les villes sont méconnaissables, couvertes de plantes, et les seuls bruits que l’on peut entendre sont ceux des oiseaux et du vent. Las Vegas, dernier bastion d’électricité, sombre à son tour dans l’obscurité.
Sans intervention humaine, la Station Spatiale Internationale perd de l’altitude et finit par retomber sur Terre. En même temps, d’autres phénomènes commencent à se produire, comme la chute des satellites qui deviennent des météores en brûlant dans l’atmosphère.
L’effondrement des infrastructures
Au bout de dix ans, les barrages et centrales hydroélectriques commencent à s’effondrer, entraînant des inondations dans plusieurs grandes villes. D’ici trente ans, des villes comme Londres et Amsterdam, maintenues à sec par des systèmes de drainage, sont submergées. D’importants incendies de forêt éclatent, sans que personne ne soit là pour les contrôler, provoquant parfois des explosions dans de vieux entrepôts.
Les traces laissées par l’humanité
Cinquante ans après que l’humanité se soit endormie, certaines traces subsistent encore grâce à des perroquets capables de répéter des phrases humaines. Cependant, avec le temps, les grandes réalisations humaines commencent à se désintégrer. Des monuments emblématiques tels que le Golden Gate et Big Ben s’effondrent, tandis que des œuvres d’art comme la Joconde sont attaquées par des bactéries et des insectes.
Après un siècle, la nature a presque entièrement effacé les gratte-ciels, et les villes deviennent des ruines envahies par la végétation. Des endroits comme Washington sont transformés en marécages, tandis que Los Angeles se mue en savane peuplée d’éléphants.
La décomposition des artefacts humains
Au bout de 500 ans, les structures restantes sont rares. La Statue de la Liberté est détruite, Venise est complètement submergée, et la majorité des villes de la planète sont en ruines. Cependant, certaines créations humaines survivent : les pyramides de Gizeh et la Grande Muraille de Chine restent debout, et étonnamment, les rovers lunaires et martiens, sur la Lune et Mars, demeurent intacts, peut-être les seuls témoignages de l’existence de notre civilisation.
Le réveil de l’humanité
Après 1000 ans, l’humanité se réveille enfin. Les bunkers souterrains ont maintenu les corps à une température idéale, permettant aux humains de remonter à la surface en bonne santé. Ils découvrent un monde transformé, entièrement reconquis par la nature, et leur défi est désormais de reconstruire leur civilisation.
L’objectif initial de cette longue sieste était de permettre à la planète de se reposer, et il semble avoir été atteint. Les océans et l’atmosphère se sont régénérés, et la faune sauvage a retrouvé ses populations d’antan. Mais malgré les bénéfices de cette pause pour la Terre, certains problèmes subsistent, notamment les déchets toxiques encore présents.
L’humanité a maintenant une nouvelle chance de faire les choses correctement. Saurons-nous en tirer les leçons ?
Source : SYMPA