Au cours des dernières années, plusieurs nouvelles fascinantes ont été rapportées concernant les trous noirs. Tout d’abord, explorons le cas d’un satellite spatial japonais qui s’est éteint peu après avoir envoyé sa dernière image. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette histoire captivante.
Le satellite japonaise Hitomi
Le 17 février 2016, l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise a lancé une fusée transportant un satellite nommé Hitomi, également connu sous le nom d’observatoire astronomique spatial. Ce satellite avait la capacité de capturer des rayons X qui échappent normalement à la détection sur Terre. Ces rayons permettraient aux chercheurs d’examiner ce qui se passe autour des trous noirs et de fournir des informations sur la formation des amas de galaxies, contribuant ainsi à résoudre certains mystères de l’univers.
Malheureusement, environ un mois plus tard, le satellite, qui avait coûté 273 millions de dollars, s’est désintégré à cause d’une combinaison d’erreurs humaines et logicielles. Cependant, juste avant de disparaître, il a envoyé une dernière image remarquable :
La relique finale: le cluster de Persée
Selon les informations publiées dans un article de la revue Nature, la dernière chose que Hitomi a observée était le cluster de Persée, un amas de galaxies situé à environ 240 millions d’années-lumière de la Terre, avec un trou noir massif en son centre.
Le satellite a réussi à mesurer l’activité des rayons X des gaz au centre de cet amas 50 fois mieux que jamais auparavant. Bien que les chercheurs s’attendaient à voir beaucoup de turbulences et de mouvements chaotiques, car ils pensaient que les gaz y seraient chauds et denses avec beaucoup de matière noire, ils ont en réalité découvert que les gaz chauds se déplaçaient à une vitesse beaucoup plus lente que prévu.
Cette découverte est importante car elle aide les chercheurs à mesurer les paramètres de la cosmologie et la croissance des structures dans l’univers. Brian McNamara, co-auteur de l’article et chercheur à l’Université de Waterloo, a déclaré que non seulement ils ont été surpris par le calme relatif à l’intérieur de l’amas, mais cela leur a également donné un aperçu de la façon dont les trous noirs influencent la taille finale des galaxies. Il a ajouté que le gaz chaud observé avec Hitomi est la matière première dont les galaxies se forment. Il y a beaucoup plus de gaz que d’étoiles dans l’amas – plus de gaz qui n’a pas été transformé en galaxies que de gaz qui l’a été. La surprise réside dans le fait que l’énergie émise par le trou noir est très efficacement absorbée, montrant que les trous noirs contrôlent très efficacement le taux de croissance des galaxies.
Une vue rapprochée d’un trou noir dévorant une étoile
Dans une autre actualité fascinante sur les trous noirs, des chercheurs ont utilisé le réseau européen VBI, un réseau de radiotélescopes, pour observer de près un jet de particules projeté à grande vitesse par un trou noir supermassif situé dans la constellation du Dragon, à 3,9 milliards d’années-lumière de la Terre.
Ces jets sont créés lorsqu’une étoile s’approche trop près d’un trou noir, qui commence alors à attirer l’étoile. Une partie du gaz de l’étoile forme un disque autour du trou noir, convertissant l’énergie gravitationnelle en radiation électromagnétique. Une partie de cette matière stellaire est ensuite éjectée, formant ainsi des jets lumineux fins appelés jets relativistes, découverts il y a douze ans. Selon les chercheurs, ces jets mesurent la taille d’une pièce de deux euros, ce qui constitue certaines des mesures les plus précises jamais réalisées par des radiotélescopes.
Stéphanie Komossa, astronome à l’Institut Max Planck pour la radioastronomie, estime que les observations avec la prochaine génération de radiotélescopes nous en apprendront davantage sur ce qui se passe réellement lorsqu’une étoile est engloutie par un trou noir et comment ces puissants jets se forment et évoluent à proximité des trous noirs.
Les mystères des trous noirs
Les trous noirs restent l’un des phénomènes les moins compris de l’espace, et nous ne savons presque rien à leur sujet. Ce que nous pensons savoir, c’est que la gravité d’un trou noir peut ralentir le temps de manière significative, un peu comme dans le film Interstellar. Certains chercheurs estiment que chaque trou noir pourrait contenir un univers, ce qui pourrait signifier que nous sommes nous-mêmes dans un trou noir.
On pense également que la gravité des trous noirs est si forte que même la lumière ne peut s’en échapper. Stephen Hawking a suggéré que les trous noirs pourraient être des portails vers un autre univers, une théorie particulièrement intrigante. Les trous noirs sont un phénomène spatial très intéressant, car nous ne savons pas vraiment ce qu’ils sont ni ce qu’ils font, et certains doutent même de leur existence. Ils sont en quelque sorte les fantômes de l’univers.
Enfin, une question amusante à méditer : que se passe-t-il lorsqu’un trou noir absorbe une étoile ? Peut-être que quelque part, un « poupon » stellaire est éjecté ? Des questions à explorer !
Sources :