La grande pyramide de Gizeh, majestueuse et énigmatique, continue de défier les certitudes scientifiques et historiques. Avec La révélation des pyramides 2, Jacques Grimault approfondit son exploration des mystères qui entourent ces structures monumentales. Ce documentaire, présenté comme un « tsunami culturel », ne se contente pas de revisiter des questions bien connues, mais propose de nouvelles perspectives, tout en dénonçant les résistances acharnées auxquelles se heurtent les découvertes dérangeantes.
Les pyramides, témoins d’un savoir universel
La grande pyramide de Gizeh incarne une perfection architecturale difficilement concevable pour une civilisation supposément limitée à des outils archaïques. Avec ses dimensions impressionnantes — 146 m de hauteur, 230 m de côté et un volume de 2 600 000 m³ — elle reflète une maîtrise des mathématiques et de la géométrie, notamment à travers des références précises au nombre d’or (fi) et à la constante pi.
Jacques Grimault souligne que ces constructions ne sont pas seulement des prouesses techniques, mais aussi des porteurs de messages universels. Selon lui, elles traduisent une conception du savoir profondément ancrée dans la méthodologie et la réflexion.
« Ce n’est pas le comment qui compte, mais le pourquoi, » affirme-t-il. « La pyramide incite à méditer sur des lois universelles : la relation entre l’infini et le tangible, l’intelligible et le sensible. »
Une méthode scientifique inspirée des grands penseurs
Grimault fonde son travail sur une démarche méthodique, influencée par des figures telles qu’Henri Poincaré, Isaac Newton et les anciens polymathes. Citant Poincaré, il rappelle que « Douter de tout ou tout croire sont deux attitudes également faciles, qui dispensent de réfléchir. »
Cette approche multidisciplinaire combine :
- Les mathématiques et la géométrie sacrée, pour révéler les signatures numériques des monuments ;
- L’astronomie et la cosmologie, pour comprendre les alignements célestes ;
- L’ésotérisme et la philosophie, afin d’explorer les concepts de continu et de discontinu dans l’univers.
En établissant des liens entre des disciplines souvent cloisonnées, il propose une vision unifiée et intégrative du savoir ancien.
Les alignements géographiques : une coïncidence impossible
Le documentaire met en lumière les alignements précis entre différents sites sacrés à travers le monde. Les pyramides de Gizeh, Teotihuacán, l’île de Pâques et d’autres sites partagent des connexions géométriques qui suivent des lignes dites « telluriques » ou énergétiques.
Ces observations posent une question fondamentale : comment des civilisations séparées dans le temps et l’espace ont-elles pu construire des monuments aussi harmonisés ?
Grimault évoque un exemple frappant :
« La distance entre le parvis de Notre-Dame de Paris et la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem est identique à celle qui sépare le sommet de la pyramide de Gizeh de l’équateur. Cela ne peut pas être une simple coïncidence. »
Une opposition féroce de la part des institutions
Le succès du premier volet, La révélation des pyramides, a attiré l’attention d’un large public, mais aussi des critiques acerbes, notamment de la part des milieux académiques et médiatiques. Jacques Grimault dénonce les attaques personnelles et les campagnes de diffamation qu’il a subies :
« Ils n’attaquent pas les faits, car ils ne peuvent les réfuter. Ils préfèrent s’en prendre au messager pour entacher le message. »
Selon lui, ces résistances révèlent une peur systémique : celle de voir des vérités établies être remises en question. Il qualifie ces attaques de tentatives visant à protéger une matrice de savoirs convenus, qui serait incapable d’assumer ses propres incohérences.
Les théories sur la construction des pyramides
La question du « comment » reste centrale, même si Grimault insiste davantage sur le « pourquoi ». Parmi les hypothèses abordées :
- La technologie avancée : des techniques aujourd’hui perdues, impliquant des méthodes de levage ou d’ajustement extrêmement précises ;
- L’utilisation de matériaux reconstitués : certaines pierres pourraient avoir été moulées sur place, une théorie soutenue par le chimiste Joseph Davidovits ;
- Des moyens liés à l’acoustique ou aux vibrations, parfois évoqués dans des textes arabes anciens, qui décriraient des méthodes de lévitation sonore.
Grimault reste toutefois prudent : « La véritable réponse importe moins que ce que ces monuments nous apprennent sur les lois de l’univers. »
Un héritage universel
Le documentaire explore également les connexions culturelles et philosophiques entre civilisations. Les proportions sacrées des pyramides se retrouvent dans d’autres édifices, comme les cathédrales gothiques ou la pyramide du Louvre. Cette transmission de savoirs pourrait refléter une continuité culturelle allant bien au-delà de l’histoire officielle.
En évoquant les liens entre les traditions égyptienne, maya et même taoïste, Grimault invite à repenser notre conception de l’histoire humaine :
« Ces monuments nous rappellent que nous ne sommes pas seuls dans l’univers du savoir. Ils nous connectent à une intelligence universelle, que certains qualifieraient de divine. »
Une œuvre inachevée mais essentielle
Jacques Grimault annonce plusieurs autres volets pour compléter la série documentaire, qu’il considère comme une « pyramide du savoir » en construction. Malgré les obstacles financiers et juridiques auxquels il fait face, il reste déterminé à transmettre ses découvertes au plus grand nombre.
Ce second volet, plus technique et dense que le premier, s’adresse autant aux amateurs de mystères qu’aux chercheurs en quête de sens. Il laisse entrevoir une réflexion profonde sur les origines de la civilisation et sur le rôle que nous pouvons jouer dans l’héritage de ce savoir universel.