Des chercheurs de l’Université de Chicago et de l’Université de Princeton viennent de faire une découverte qui semble incroyable : l’entité qui aurait pu créer l’univers se trouvait sous notre nez depuis tout ce temps sans que nous la reconnaissions. Cette percée exceptionnelle ramène à l’instant où l’équilibre d’une fluctuation quantique informe a décidé de devenir tout ce que nous connaissons aujourd’hui : des mers infinies d’étoiles, des millions de galaxies et une variété colorée de planètes. L’entité à l’origine de cette création pourrait bien être un trou noir.
La perception de la physique quantique et du Big Bang
Robert World, Gautam Satis Chandran et Daniel Danielson, trois chercheurs respectivement de l’Université de Chicago et de Princeton, ont examiné la théorie du Big Bang sous l’angle de la mécanique quantique et sont arrivés à une conclusion surprenante concernant l’origine de notre univers.
Pour comprendre leur raisonnement, il est nécessaire de plonger brièvement dans la physique quantique. Les quanta, ou particules de lumière, sont les éléments de base de la matière. Bien qu’ils puissent être décomposés en particules encore plus petites, un quanta demeure un excellent repère pour saisir la composition et la nature de la matière.
Les quanta présentent des propriétés fascinantes : ils possèdent simultanément la nature d’une onde et celle d’une particule. Cela signifie qu’ils restent dans un état ondulatoire indéterminé jusqu’à ce qu’ils soient mesurés, moment où ils prennent une forme définie. Ce comportement a été observé lors de la célèbre expérience de la double fente, où des photons envoyés à travers une fente ont formé un modèle d’onde jusqu’à ce qu’on les mesure.
Le rôle des observateurs dans la création de la matière
Cette expérience démontre que la matière ne prend forme que par la présence d’observateurs qui la mesurent et la définissent, que ces observateurs soient des instruments techniques ou notre propre conscience.
Le Big Bang et les fluctuations quantiques
Avant le Big Bang, un tapis de quanta en constante fluctuation existait. Les quanta apparaissent dans ce vide, se neutralisent puis disparaissent, empêchant le néant d’exister au niveau quantique.
Ce tapis quantique représente un gigantesque potentiel informe. Puis, à un moment donné, une particule a échappé à cette neutralisation, déclenchant une réaction en chaîne connue sous le nom de Big Bang. Une chaleur intense a été générée, et en quelques instants, les éléments constitutifs de tout ce que nous connaissons ont été formés. La grande question jusqu’à présent était : pourquoi cette particule a-t-elle échappé et formé la matière ?
L’observateur hypothétique : le trou noir
Selon les trois chercheurs américains, un observateur aurait pu assister à ce moment clé, et cet observateur serait un trou noir. Stephen Hawking, le brillant physicien, a postulé que les trous noirs peuvent émettre des radiations, une découverte révolutionnaire. Des fluctuations quantiques minimales se produisent près de l’horizon des événements, générant des paires de particules et d’antiparticules. Certaines particules échappent à l’attraction gravitationnelle du trou noir, formant ce qu’on appelle le rayonnement de Hawking.
Le rayonnement de Hawking et l’interaction quantique
Hawking a découvert que les informations sur les particules absorbées par un trou noir ne sont pas perdues à jamais. Elles sont conservées dans le faible rayonnement près de l’horizon des événements, que Hawking avait appelé « soft hair ».
Robert World, Gautam Satis Chandran et Daniel Danielson ont avancé que ces « soft hair » pourraient servir d’observateurs pour les particules quantiques à l’extérieur de l’horizon des événements. Cette interaction pourrait influencer la superposition d’une particule quantique et la faire s’effondrer dans un état déterminé. Ainsi, le trou noir pourrait bien être l’entité qui a déclenché le Big Bang.
La théorie de l’univers cyclique
Pour expliquer la présence d’un trou noir avant la naissance de notre univers, Robin Penrose a proposé l’idée d’un univers cyclique. Selon cette théorie, notre univers n’est qu’un parmi une série d’univers qui naissent, s’étendent et se désintègrent successivement. À la fin de cette chaîne, ce qui reste est potentiellement un gigantesque trou noir ou plusieurs trous noirs ayant absorbé toute la matière.
Le trou noir, réservoir d’informations quantiques, peut alors déclencher un nouveau Big Bang grâce à son potentiel d’interaction avec les fluctuations quantiques en cours. Ce trou noir agirait donc comme un bouton de réinitialisation cosmique, démarrant une nouvelle version de l’univers.
Créateur intelligent ou simple hasard ?
Le trou noir est-il vraiment le créateur dans le sens d’une intelligence qui fabrique tout ce que nous connaissons ? La communauté scientifique reste divisée sur la question. Certains estiment que notre univers est né du hasard, sans but ni intelligence derrière. D’autres sont intrigués par la précision et les circonstances des phénomènes cosmiques, conduisant à croire à une intelligence créatrice.
Georges Lemaître, père de la théorie du Big Bang, ne voyait pas de contradiction entre la science et la religion. Selon lui, on ne pouvait qu’approcher l’œuvre divine par la science sans pouvoir en saisir la véritable splendeur et puissance.
Le multivers et la dimension divine
La théorie du multivers suggère que notre univers n’est qu’un parmi une infinité d’autres. Explorant environ 90 milliards d’années-lumière, la science découvre que notre univers semble infini. Bukhard Heim, un physicien allemand, a même laissé entendre l’existence d’une dimension divine, ajoutant une couche de mystère à notre compréhension de l’univers.
Les idées modernes de spiritualité et de physique quantique convergent parfois, suggérant que nous et tout ce qui existe, faisons partie d’une conscience universelle. Dieu pourrait avoir observé le Big Bang ou programmé les trous noirs pour le faire, laissant encore ouverte la question du créateur ultime.
Source : TheSimplySpace