L’avocat est un fruit apprécié par la grande majorité des gens, bien que certaines personnes, comme une de mes amies allergiques, n’y touchent pas. Malgré cela, sa popularité ne cesse de croître. Cependant, il présente quelques inconvénients, qui ne sont pas liés à ses propriétés nutritionnelles.
Le contexte de la culture de l’avocat
En raison de la demande toujours croissante pour ce fruit, son prix est souvent élevé, surtout dans certaines régions du monde. Cette augmentation de la demande a conduit à une expansion des cultures d’avocatiers, en particulier dans des zones où l’eau est une ressource rare. Cela met parfois les populations locales en difficulté, car les avocatiers nécessitent de grandes quantités d’eau, aggravant les problèmes de pénurie dans certaines régions.
Cependant, il est important de souligner que ce n’est pas la plante en elle-même qui pose problème, mais plutôt les pratiques des grandes entreprises agricoles. Celles-ci mettent de côté les petits producteurs locaux au profit de cultures intensives à grande échelle. Par exemple, l’huile d’avocat, prisée pour ses propriétés régénératives dans les cosmétiques, est produite en masse pour répondre à cette demande croissante.
Une solution face à ce problème est de cultiver soi-même ses propres avocats.
Comment planter un avocat étape par étape
La première étape pour obtenir ses propres avocats est de faire germer le noyau de l’avocat. Bien que ce processus prenne du temps avant de pouvoir récolter des fruits, il est possible de commencer avec un peu de patience. Comme le noyau de l’avocat est particulièrement dur, il faut l’aider à germer.
Faire germer un noyau d’avocat
Pour réussir à planter un avocat à partir de son noyau, il faut suivre les étapes suivantes :
- Préparation du noyau :
Coupez l’avocat sans abîmer la peau qui entoure le noyau, puis retirez délicatement la chair.
Rincez abondamment le noyau pour éliminer tout résidu de chair. Ensuite, à l’aide d’un couteau, coupez légèrement la pointe du noyau (la partie la plus fine). - Mise en germination :
Pour faciliter la germination, placez le noyau dans un verre d’eau avec la partie coupée vers le haut. Le noyau ne doit pas être entièrement immergé ; pour cela, utilisez des cure-dents plantés dans le noyau afin de le maintenir suspendu à la surface de l’eau.
Laissez le noyau dans un endroit ensoleillé et à température ambiante. Changez l’eau tous les deux jours pour éviter la stagnation. Si des moisissures apparaissent sur le noyau, nettoyez-les délicatement avec un chiffon humide. - L’apparition des racines et des feuilles :
Après environ 3 à 4 semaines, la racine principale commencera à apparaître à la base du noyau, tandis que celui-ci commencera à se fendre. Peu à peu, des feuilles surgiront de la partie supérieure. - Transplantation dans un pot :
Lorsque les racines atteignent une longueur de 10 centimètres et que des feuilles se sont développées, il est temps de transplanter la plante dans un pot. Utilisez un pot de 20 à 25 centimètres de diamètre rempli de terre végétale, en laissant la partie supérieure du noyau au-dessus de la surface du sol pour éviter que la base du tronc ne pourrisse.
Planter l’avocatier dans un pot
Une fois le noyau germé, il est temps de planter l’avocatier dans un pot. Assurez-vous de choisir un pot assez grand pour accueillir le développement initial de la plante. Le noyau doit être partiellement enterré, avec sa partie supérieure visible à la surface de la terre. Veillez à arroser la plante régulièrement pour que le sol reste humide, mais sans excès, afin d’éviter l’asphyxie des racines.
Si les feuilles de l’avocatier brunissent au niveau des pointes, c’est un signe de manque d’eau. À l’inverse, si elles jaunissent, cela signifie que la plante est trop arrosée. Dans ce cas, il faudra espacer les arrosages pendant 1 à 2 jours pour permettre au sol de sécher légèrement.
Transplanter l’arbre d’avocat
Après avoir germé et s’être bien développé, l’avocatier peut être transplanté lorsqu’il atteint environ 40 centimètres de hauteur. Il est recommandé de le planter dans une zone ensoleillée avec suffisamment d’espace pour permettre à l’arbre de grandir, car il peut atteindre une grande taille et projeter une ombre importante avec le temps. Il est donc essentiel de bien choisir l’emplacement pour éviter que l’arbre ne gêne avec son ombrage à l’avenir.
L’avocatier, une fois transplanté, continue d’exiger des soins réguliers, notamment un arrosage fréquent. Pour économiser l’eau, il est possible de récupérer l’eau de pluie pour irriguer l’arbre, car celui-ci en a besoin en grande quantité. Cependant, il faut garder à l’esprit que le processus est lent et que l’arbre commencera à produire des fruits après 3 à 4 ans.
Soin et entretien de l’avocatier
Une méthode recommandée pour irriguer l’avocatier est le système de goutte-à-goutte, qui permet de contrôler la consommation d’eau et de réduire les pertes. Une alternative plus écologique est l’utilisation d’un système de goutte-à-goutte solaire, bien qu’il nécessite une surveillance continue pour limiter l’évaporation et la perte d’eau.
Lorsque l’arbre atteint une hauteur de 60 à 80 centimètres, il est conseillé de le tuteurer à l’aide de cannes de bambou pour favoriser sa croissance verticale. De plus, l’utilisation d’un enracinant naturel peut aider à renforcer les racines et à encourager un développement sain.
Cultiver un avocat à partir de son noyau demande de la patience et de la persévérance, mais c’est un processus gratifiant qui permet d’obtenir son propre arbre et, avec le temps, de savourer ses propres fruits.
Source : ecocosas.com