Imaginez : une sirène retentit, la télévision s’interrompt pour diffuser un flash spécial. L’impensable se produit : une attaque nucléaire est imminente sur Paris et les grandes villes de France. Dans un tel contexte, chaque seconde compte. Que faire pour augmenter vos chances de survie ? Voici une analyse détaillée des gestes essentiels à adopter, tirée des leçons de l’histoire et des simulations modernes.
Les nouvelles armes nucléaires : un danger sans précédent
Les armes nucléaires modernes dépassent de loin la puissance des bombes larguées en 1945 sur Hiroshima et Nagasaki. Avec une capacité oscillant entre 200 et 500 kilotonnes, les missiles russes comme le RS-24 Topol-M sont capables de dévaster des métropoles entières. À l’épicentre de l’explosion, une boule de feu de 3500 degrés vaporiserait tout sur 1 km, réduisant Paris intra-muros en cendres. Plus loin, jusqu’à Versailles, les dégâts seraient moindres, mais significatifs.
Le Satan 2, quant à lui, peut transporter 15 têtes nucléaires simultanément, chacune équivalente à 750 kilotonnes, de quoi raser plusieurs villes en même temps. Ce type de missile représente une menace existentielle, rendant la survie particulièrement difficile sans préparation.
Les premières secondes : réagir immédiatement
Lorsqu’un missile frappe, chaque seconde est précieuse. Voici les actions cruciales à entreprendre :
- Cherchez un abri solide :
Éloignez-vous des fenêtres, car l’explosion brisera les vitres en projectiles mortels. Une cave ou une station de métro sont des options sûres. Protégez-vous des effondrements en vous réfugiant sous une table solide. - Préparez de l’eau immédiatement :
L’explosion coupera les réseaux d’eau. Remplissez baignoires, éviers et tout autre récipient disponible pour constituer une réserve. - Anticipez l’onde de choc :
Quelques secondes après l’explosion, une onde supersonique frappera avec une force équivalente à un mur en béton. Placez vos mains sur vos oreilles, ouvrez la bouche pour protéger vos tympans et restez accroupi.
Le flash thermique : une lumière mortelle
L’explosion libère 35 % de son énergie sous forme de lumière pure, entraînant des brûlures graves à des kilomètres. Ce flash thermique est si puissant qu’il peut brûler la peau en quelques millisecondes.
- Protégez-vous de la lumière :
Portez des vêtements clairs pour réfléchir la lumière et évitez de regarder directement l’explosion, même les yeux fermés. Les ombres des survivants d’Hiroshima montrent que le simple fait de se tenir à l’ombre d’un objet peut limiter les dégâts. - Attention à vos vêtements :
Les tissus sombres absorbent la lumière et aggravent les brûlures, tandis que les vêtements clairs peuvent protéger partiellement la peau.
La pluie radioactive : un ennemi invisible
Quelques minutes après l’explosion, des particules hautement radioactives, appelées « pluie noire », retomberont au sol. La priorité absolue est de minimiser votre exposition à ces retombées.
- Trouvez un abri hermétique :
Un refuge en hauteur, mais abrité du vent, est idéal. Bouchez les fenêtres et portes avec des linges humides pour empêcher l’air chargé de radioactivité d’entrer. - Protégez vos voies respiratoires :
Utilisez un masque (comme ceux pour le Covid) ou un tissu humide pour filtrer l’air. - Décontaminez-vous dès que possible :
Retirez vos vêtements et lavez-vous soigneusement avec du savon. Rasez vos cheveux pour éliminer toute trace de particules radioactives.
Les comprimés d’iode : un bouclier contre la radioactivité
Si vous vivez à proximité d’une centrale nucléaire, il est probable que vous disposiez de comprimés d’iode. Ceux-ci saturent la glande thyroïde en iode stable, empêchant l’iode radioactif de s’y fixer. Prenez-les dans les 24 heures suivant l’exposition pour réduire significativement les risques de cancer.
Survivre aux jours suivants
La radioactivité diminue rapidement après une explosion nucléaire :
- Après 24 heures, elle est réduite de moitié.
- Après 48 heures, elle baisse de 80 %.
- Après deux semaines, elle est quasiment négligeable.
Pendant cette période, restez confiné et gérez vos ressources alimentaires avec précaution. Ne consommez aucun aliment ou eau potentiellement contaminés.
L’horreur d’un paysage post-apocalyptique
En sortant de votre abri, vous serez confronté à un paysage dévasté : bâtiments effondrés, incendies ravivés par la chaleur, et une atmosphère étouffante. Les survivants erreront dans les ruines, blessés ou aveuglés par le flash initial. Le champignon nucléaire, visible immédiatement après l’explosion, se sera dissipé rapidement, mais les conséquences de la catastrophe resteront.
Si les retombées radioactives sont particulièrement dangereuses dans les premières heures et jours après l’explosion, leur intensité diminue significativement avec le temps. Après deux semaines, le niveau de radioactivité sera largement atténué, mais les effets à long terme, comme la contamination des sols et des ressources, nécessiteront une vigilance constante.
Une chose est certaine : une attaque nucléaire sur Paris entraînerait probablement une escalade mondiale, rendant toute perspective de survie à grande échelle extrêmement improbable. Comme le disait Albert Einstein : « Je ne sais pas comment se fera la troisième guerre mondiale, mais je sais que la quatrième se fera à coup de pierres et de bâtons. »
Source : Science Trash