Le 7 octobre 2023 a marqué une journée tragique dans l’histoire d’Israël, lorsque le Hamas a lancé une attaque dévastatrice, causant la mort de 1205 personnes, principalement des civils. Un an plus tard, le 7 octobre 2024, le bilan des affrontements s’est considérablement alourdi dans la région, avec des conséquences catastrophiques pour Gaza, Israël, et le Liban. Cet article se penche sur les événements qui ont suivi cette attaque, les différentes réactions et le risque croissant d’un conflit généralisé.
L’attaque du Hamas et ses répercussions immédiates
L’attaque du 7 octobre 2023 a bouleversé le quotidien de nombreuses familles israéliennes. Parmi les victimes, on compte de nombreux jeunes, notamment ceux présents au festival de musique Nova, où 48 ressortissants français ont également perdu la vie. En outre, le Hamas a pris en otage 251 personnes, dont 97 sont toujours détenues un an après l’événement. Parmi ces otages, deux ressortissants français sont encore portés disparus.
En réponse à cette attaque, Israël a lancé une vaste opération militaire nommée « Sabre de Fer » le lendemain, déclenchant une série de bombardements intenses sur la bande de Gaza. Le bilan humain dans ce territoire palestinien est dramatique : environ 42 000 Palestiniens ont perdu la vie en un an, et près de 1,9 million de personnes, soit 80 % de la population de Gaza, ont été déplacées selon les Nations unies.
L’intensification des affrontements au Liban
Les violences ne se sont pas limitées à Gaza. Dès le lendemain de l’attaque, le Hezbollah, groupe islamiste basé au Liban, a lancé des missiles sur Israël en soutien au Hamas. Cela a marqué le début d’échanges de tirs quasi quotidiens à la frontière nord d’Israël, entraînant des bombardements israéliens sur le Liban, notamment dans les quartiers sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. Depuis octobre 2023, plus de 2000 personnes ont été tuées au Liban, dont 127 enfants. Ces frappes ont poussé plus d’un million de Libanais à fuir leur domicile.
Sur le plan militaire, Israël a également été confronté à une pluie de roquettes, avec près de 9000 tirs depuis le Liban, en grande partie interceptés par le système de défense Iron Dome.
Le front en Cisjordanie et la situation humanitaire
En Cisjordanie, région palestinienne sous occupation israélienne, la situation reste critique. Depuis le début des hostilités en octobre 2023, plus de 700 Palestiniens y ont été tués. La violence a augmenté, notamment avec des opérations militaires intensifiées de la part d’Israël.
Sur le plan humanitaire, la situation à Gaza est extrêmement préoccupante. Le taux de destruction est massif : deux tiers des bâtiments de la région ont été touchés par les frappes israéliennes, et les infrastructures vitales sont en grande partie détruites. La population fait face à des risques de famine et d’épidémies, exacerbés par la poursuite des bombardements.
L’implication de l’Iran et le risque d’escalade
Un autre facteur aggravant est l’entrée de l’Iran dans le conflit. Le soutien de l’Iran au Hamas et au Hezbollah, en grande partie financier, n’est pas nouveau, mais il s’est intensifié depuis les récentes attaques. En octobre 2024, Israël a été la cible de près de 200 missiles iraniens, provoquant des tensions grandissantes entre les deux pays. Israël, tout en multipliant les menaces contre l’Iran, n’a pas encore répliqué militairement. Cependant, les discussions entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le président américain Joe Biden laissent entrevoir une possible attaque contre des installations pétrolières iraniennes.
L’Iran a répondu en avertissant qu’une réponse proportionnelle et forte serait mise en place en cas d’attaque israélienne. Le risque d’une guerre totale entre ces puissances régionales devient de plus en plus plausible.
Réactions internationales et tensions en France
Sur le plan international, les réactions sont nombreuses. Le secrétaire général des Nations unies a appelé à la libération immédiate et inconditionnelle des otages détenus par le Hamas, ainsi qu’à la fin de la violence. En France, le président Emmanuel Macron a exprimé sa volonté de suspendre les livraisons d’armes à Israël, ce qui a provoqué une réaction vive de Benjamin Netanyahou, qui a jugé ces propos honteux.
En parallèle, la France a vu une hausse alarmante des actes antisémites et antimusulmans depuis le début du conflit. Entre janvier et juin 2024, les incidents antisémites ont augmenté de 192 % par rapport à l’année précédente, tandis que les actes antimusulmans ont progressé de 30 % depuis octobre 2023.
Conclusion
Alors que la région est en proie à des violences inouïes, l’escalade du conflit israélo-palestinien laisse craindre une guerre généralisée impliquant plusieurs acteurs majeurs de la région. Le sort des populations civiles, que ce soit en Israël, à Gaza, au Liban ou en Cisjordanie, reste dramatique, avec des conséquences humanitaires et sécuritaires catastrophiques.
Source : HugoDécrypte