Depuis son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron a souvent été qualifié de président de la « start-up nation », mettant en avant une image moderne et dynamique de la France. Mais aujourd’hui, c’est sur un terrain bien plus sensible et controversé qu’il s’avance : la légalisation de l’euthanasie, ou ce que certains n’hésitent pas à appeler « l’euthanasie sans limite ».
Un débat relancé dans un contexte démographique alarmant
Lors d’un récent débat médiatisé avec des influenceurs populaires (Salomé Saké, Tibo Inshape), Emmanuel Macron a remis le sujet de l’euthanasie au centre de l’actualité. Ce débat intervient alors que la France connaît une récession démographique inédite : pour la première fois, la courbe des décès a recoupé celle des naissances, malgré l’immigration. Comme au Japon ou en Italie, ce déclin pose des questions profondes sur l’avenir de la société française.
Face à une économie en difficulté, un immobilier en crise et une dette publique qui explose, Macron affirme que « tout va bien » et invite à l’optimisme, alors même que la réalité sociale et démographique s’assombrit.
L’euthanasie : une « avancée » présentée comme inévitable ?
Macron justifie son projet par une volonté de modernité, arguant du « retard » de la France sur la question de la fin de vie. Derrière le discours progressiste, certains y voient un « écran de fumée » pour détourner l’attention des vrais problèmes de fond : chômage, faillites d’entreprises, crise du système de santé.
Le débat autour de l’euthanasie est orchestré à travers des dispositifs comme la convention citoyenne, dont la légitimité et l’indépendance sont parfois mises en doute (notamment à cause de la présence de personnalités controversées ayant déjà œuvré pendant la crise Covid).
Les influences occultes et les réseaux de pouvoir
Un aspect central de la critique porte sur l’influence de réseaux comme la franc-maçonnerie dans le processus législatif. L’association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (DMD), historiquement liée à la franc-maçonnerie, est fortement impliquée dans le lobbying en faveur de la légalisation de l’euthanasie. Elle finance également la majorité des sondages relayés dans les médias, créant l’illusion d’un consensus massif au sein de la société.
Des liens troublants existent entre les membres de cette association et les rapporteurs du projet de loi à l’Assemblée nationale, posant la question de l’indépendance réelle du débat démocratique.
Des dérives déjà visibles à l’étranger
Les intervenants rappellent que dans les pays ayant légalisé l’euthanasie, la dérive vers des pratiques de plus en plus permissives est documentée : extension aux mineurs, motifs économiques, et disparition progressive des garde-fous initiaux. Aux Pays-Bas, par exemple, un projet vise à autoriser le suicide assisté pour les personnes de plus de 75 ans considérant avoir eu une « vie accomplie », parfois pour des raisons économiques.
En Suisse, le business de l’euthanasie s’est déjà institutionnalisé, avec des « sarcophages » en plastique vendus plusieurs milliers d’euros, illustrant la marchandisation de la mort.
Un projet de loi qui inquiète : « délit d’entrave » et clause de conscience
Le projet français inclut des mesures qui inquiètent particulièrement les soignants et défenseurs de la liberté d’expression. L’article 17 prévoit la création d’un « délit d’entrave à l’aide à mourir » passible d’un an de prison et de 15 000 € d’amende, menaçant ceux qui tenteraient d’informer ou de convaincre un patient de ne pas recourir à l’euthanasie. Même les médecins opposés à la pratique seraient obligés de rediriger leurs patients vers des confrères plus « accommodants ».
Des enjeux civilisationnels : vers une société du vide ?
Au-delà du débat médical ou moral, les auteurs de la discussion voient dans cette évolution un symptôme du malaise profond de la société occidentale, marquée par le matérialisme, le déclin du lien social, et la perte de sens collectif. Ils dénoncent une vision utilitariste de l’être humain, réduit à sa productivité, puis à sa capacité à consommer ou à mourir « proprement » dès qu’il n’est plus jugé utile.
Le risque majeur, selon eux, est de voir s’installer une société où la solution à la souffrance et à la maladie n’est plus l’accompagnement, mais l’élimination pure et simple des plus vulnérables.
Un appel à l’information et à la mobilisation
Loin de vouloir imposer une position morale, l’objectif affiché est d’informer et de susciter un vrai débat public. Les auteurs invitent chacun à s’engager, à relayer l’information, et à interpeller les députés pour que la société française ne laisse pas s’installer, sans réaction, un changement aussi fondamental de son modèle social et de ses valeurs.
Source : Idriss J. Aberkane