Dans un échange captivant, Thomas Büchi, maître charpentier et expert dans la reconstruction de Notre-Dame de Paris, partage une vision fascinante de l’architecture à travers les âges. Son ouvrage Fragment de lumière – Sur la voie ésotérique des bâtisseurs explore les liens entre science, spiritualité et histoire, en mettant en lumière l’importance du nombre d’or et de la géométrie sacrée dans les grandes constructions humaines.
Le nombre d’or : un principe universel de beauté et d’harmonie
Dès le début de l’entretien, Thomas Büchi rappelle que le nombre d’or, souvent représenté par 1,618, est bien plus qu’un concept abstrait : il constitue un langage mathématique universel, utilisé depuis des millénaires pour structurer l’architecture, l’art et même la nature elle-même.
Il illustre ce principe en expliquant que :
- La pyramide de Chéops est bâtie selon ces proportions : la hauteur est la racine carrée du nombre d’or, et son hypoténuse correspond à 1,618 fois la base.
- La double spirale de l’ADN humain suit cette même proportion, tout comme la disposition des pétales de fleurs ou la coquille de l’escargot.
- En musique, les accords respectant cette proportion sonnent naturellement justes et harmonieux.
« Les anciens l’avaient compris », affirme-t-il. Travailler avec le nombre d’or permet non seulement d’obtenir une esthétique parfaite, mais aussi d’intégrer un principe universel d’harmonie dans nos constructions.
Notre-Dame de Paris : un héritage médiéval ancré dans la géométrie sacrée
En tant qu’expert de la reconstruction de la charpente de Notre-Dame après l’incendie de 2019, Thomas Büchi a eu accès à un dossier historique de 2500 pages, retraçant l’évolution du monument depuis 1470. Il insiste sur un fait troublant :
« La toiture de la nef principale possède exactement l’angle d’inclinaison de la pyramide de Chéops. »
Cette coïncidence est, selon lui, une preuve de la transmission d’un savoir ancien à travers les siècles. Bien que la restauration ait été menée dans le respect des techniques du XIXe siècle, l’essence géométrique médiévale de la cathédrale a été préservée.
Il souligne un point essentiel : à l’époque médiévale, aucun architecte ne signait son œuvre. Contrairement à aujourd’hui, où l’ego domine les réalisations, les bâtisseurs du Moyen Âge travaillaient dans l’anonymat absolu, mettant en avant la transmission du savoir et la quête d’une perfection supérieure.
Les Chevaliers du Temple et la transmission d’un savoir caché
D’où venait cette connaissance géométrique ? Thomas Büchi attribue une partie de cet héritage aux Chevaliers du Temple. Selon lui, ces derniers auraient ramené des enseignements secrets de leurs voyages en Terre Sainte, en Égypte et peut-être même en Perse et en Inde.
« Ils sont partis à neuf et sont revenus tous vivants après dix ans. Ce chiffre n’est pas anodin : il symbolise la divinité en mathématiques. »
L’ordre templier aurait donc joué un rôle clé dans la préservation et la diffusion de ces principes architecturaux, perpétués ensuite dans la construction des grandes cathédrales gothiques.
Les grands monuments du monde reliés par des réseaux énergétiques
L’un des aspects les plus surprenants de l’entretien concerne l’existence de lignes énergétiques reliant les édifices sacrés à travers le monde.
Thomas Büchi explique que notre planète est parcourue par des méridiens énergétiques, comparables aux méridiens du corps humain en acupuncture. Des architectes et géobiologues, comme George Prat, ont cartographié ces flux et identifié des connexions précises :
- Chartres est directement alignée avec Saint-Pierre de Rome et la pyramide de Chéops via un réseau d’argent.
- Un autre flux relie Chartres à Saint-Jacques-de-Compostelle, suivant un réseau d’or.
Il s’agit d’une science encore méconnue, mais qui pourrait expliquer pourquoi certains lieux dégagent une puissance spirituelle et énergétique particulière.
« Ces faisceaux se mesurent aujourd’hui, et plus on devient sensible, plus on peut les ressentir physiquement, comme une pression sur le front ou la tête. »
Réconcilier science et spiritualité dans l’architecture moderne
Loin d’opposer rationalité et mysticisme, Thomas Büchi défend l’idée que science et spiritualité sont complémentaires. Il regrette que l’architecture moderne ait sacrifié la beauté et l’harmonie au profit d’une approche purement fonctionnelle.
« On empile aujourd’hui les gens dans des clapiers à lapins, sans souci esthétique. Pourtant, personne ne visite les banlieues modernes. On recherche toujours les vieux centres historiques, car ils sont bâtis sur des proportions harmonieuses. »
Il applique cette philosophie dans ses propres constructions, en intégrant systématiquement la divine proportion à ses réalisations.
Le Falun Dafa et la quête de l’authenticité
Thomas Büchi partage également son expérience avec le Falun Dafa, une discipline méditative chinoise fondée sur la vérité, la compassion et la tolérance. Il raconte comment il a découvert cette pratique alors qu’il siégeait à la Commission des Droits de l’Homme et s’intéressait aux persécutions subies par ses adeptes en Chine.
Depuis, il en a intégré les exercices à son quotidien et les considère comme un outil puissant pour recentrer son énergie et s’aligner intérieurement.
« Quand vous êtes aligné, vous êtes en harmonie avec la création du monde. Vous devenez plus tolérant, plus clair dans vos pensées et plus réceptif à la vraie connaissance. »
Retrouver l’unité : un cheminement initiatique
En filigrane de son ouvrage et de ses expériences, Thomas Büchi explore la nécessité de dépasser l’ego et le fractionnement intérieur. Il prend l’exemple d’un verre brisé :
« L’humanité est aujourd’hui fractionnée par ses jugements et son matérialisme. Comme un verre brisé, elle doit rassembler ses morceaux pour redevenir un tout cohérent. »
Ce chemin vers l’unité passe par la prise de conscience de nos conditionnements, l’abandon des certitudes et une réconciliation entre les opposés :
- Les ténèbres et la lumière
- L’ego et l’humilité
- La matière et l’esprit
Il conclut en rappelant que toutes les traditions spirituelles convergent vers cette quête d’unité et d’harmonie.
Un livre pour retrouver la connaissance perdue
À travers Fragment de lumière – Sur la voie ésotérique des bâtisseurs, Thomas Büchi invite à redécouvrir les savoirs ancestraux et à les réintégrer dans notre monde moderne. Car si nous avons perdu certaines techniques, cela ne signifie pas qu’elles n’ont jamais existé.
« Les Grands Bâtisseurs savaient. Et il est temps de retrouver leur héritage. »
Source : NTD France