Mars fascine l’humanité depuis des siècles. Cette planète rouge, notre voisine la plus proche parmi les corps célestes du système solaire, est considérablement plus petite que la Terre en termes de diamètre et de masse, mais elle n’en est pas moins captivante. Avec une distance d’au moins 56 millions de kilomètres de la Terre, Mars semble néanmoins à portée de main grâce aux explorations spatiales avancées menées par la NASA et d’autres agences spatiales.
Curiosity : Le voyageur martien
La mission Mars Science Laboratory de la NASA, lancée en novembre 2011, avait pour but de déterminer si Mars pouvait être propice à la vie. Un véhicule autonome nommé « Curiosity » a été envoyé pour mener des investigations en profondeur et capturer des images de la surface martienne.
Curiosity, pesant environ 900 kg, est équipé de divers instruments scientifiques pour analyser l’atmosphère et les échantillons rocheux martiens. Depuis son atterrissage le 6 août 2012, il a exploré Mars sur une durée de plus de 2793 jours sols (unité qui mesure le jour solaire martien). Grâce à la technologie avancée, Curiosity peut envoyer des panoramas en couleurs à 360° et des résolutions complètes de la surface martienne.
Le robot peut également prendre des photos régulières de ses composants, tels que ses pneus, afin de surveiller son état et d’évaluer sa durabilité. Les paysages martiens capturés par Curiosity révèlent à la fois des similitudes et des différences fascinantes avec ceux de la Terre, notamment des formations rocheuses uniques.
Les lunes de Mars
Mars possède deux lunes : Phobos et Deimos. Curiosity a eu l’opportunité de prendre des photos de ces corps célestes. Phobos, la plus grande des deux, ne mesure qu’environ 20 kilomètres de diamètre. Ces lunes, bien que petites comparées à la Lune de la Terre, offrent des perspectives intéressantes pour les astronomes et les chercheurs.
Olympus Mons : Le géant volcanique
Découvert en 1879 par Giovanni Schiaparelli, puis capturé par la sonde Mariner 9 en 1971, l’Olympus Mons est un volcan monumental d’environ 22 kilomètres de hauteur et près de 600 kilomètres de diamètre. Ce volcan bouclier, le plus grand du système solaire, aurait été formé pendant la période de l’Amazonien, marquée par une forte activité volcanique.
La faible gravité de Mars permet à des montagnes aussi gigantesques de se former, ce qui serait impossible sur Terre. La question de l’activité actuelle de l’Olympus Mons reste ouverte.
Le visage martien
Une des découvertes les plus intrigantes sur Mars est le fameux « visage » observé pour la première fois par la sonde Viking 1 en 1976 dans la région montagneuse de Cydonia Mensae. Cette formation rocheuse de 1,5 kilomètre de large rappelait étonnamment un visage humanoïde, ce qui a alimenté de nombreuses théories et spéculations.
Des clichés ultérieurs en 2001 ont révélé que cette ressemblance n’était qu’une illusion d’optique, vue à travers une mauvaise qualité d’image et des jeux de lumière et d’ombre. Les formations rocheuses similaires à des pyramides ont également été découvertes autour de cette région, alimentant encore davantage les théories mystiques.
La vie sur Mars : Réalité ou fiction ?
La possibilité de vie sur Mars est une question ancienne. Déjà au XVIIe siècle, la découverte des calottes polaires a déclenché les premiers débats. Les similitudes entre Mars et la Terre, telles que la durée des jours martiens (sols) et l’inclinaison de l’axe de la planète, ont renforcé ces spéculations.
Les découvertes de supposés canaux en fin du XIXe siècle ont poussé certains à croire à l’existence d’une civilisation martienne passée. Ces observations se sont toutefois révélées être des illusions d’optique. La fiction populaire, comme le roman de H.G. Wells « La Guerre des Mondes », a aussi contribué à cette mythologie de la vie martienne.
Aujourd’hui, la communauté scientifique ne croit pas à la présence d’une vie intelligente sur Mars. Cependant, la recherche de formes de vie microbiennes ou de traces d’eau continue de manière intensive. La mince atmosphère de Mars suggère que l’eau sous forme liquide n’existe pas actuellement à la surface, mais des conditions beaucoup plus favorables auraient pu exister il y a des milliards d’années.
Futures missions humaines
La recherche sur l’eau martienne, les marqueurs biochimiques et gazeux prend une position centrale. Une mission habitée vers Mars pourrait réussir dès le 2 août 2048, lorsque la planète sera la plus proche de la Terre. Des initiatives privées, telles que celles d’Elon Musk avec SpaceX, ambitionnent même de viser un atterrissage habité dans cette décennie. Bien que les sceptiques doutent de cette réalisation prochaine, si une empreinte humaine venait à marquer la surface martienne, ce serait un énorme pas pour l’humanité.
Source : TheSimplySpace