Dans une nouvelle chronique percutante diffusée sur Toxin Media, Roxane d’Espalungue démonte avec un mélange d’ironie mordante et de lucidité politique la stratégie du président Macron face à la Russie. Pour elle, l’embrasement soudain autour de la “menace russe” n’est ni anodin ni spontané. Il s’agirait, au contraire, d’un nouvel écran de fumée utilisé pour détourner l’attention des difficultés intérieures et recentrer l’autorité présidentielle.
Une guerre pour rassembler et détourner
“Emmanuel Macron joue à la guerre”, déclare d’entrée Roxane d’Espalungue. Selon elle, cette rhétorique guerrière s’inscrit dans une logique bien rodée : utiliser la peur comme levier politique. Après le Covid, l’inflation, le terrorisme, voici donc l’épouvantail russe, agité pour mobiliser l’opinion et resserrer les rangs derrière le chef de l’État. Une stratégie qui, selon elle, permet aussi de justifier de nouvelles dépenses, de faire diversion et de marginaliser les voix critiques.
Les chaînes d’information en continu participeraient pleinement à cette mise en scène. Sur LCI, on a même entendu : “Est-on prêt à sacrifier Lyon ou Marseille pour Vierzon ?” Une phrase censée illustrer les enjeux de dissuasion nucléaire, mais qui traduit surtout un climat anxiogène entretenu méthodiquement.
Quand les téléspectateurs sortent du script
Mais parfois, le scénario dérape. Sur BFM TV, lors d’une émission spéciale intitulée “Les Français face à la menace”, une femme du public crée la surprise en prenant la parole à contre-courant. Elle dénonce la rhétorique martiale du président et son incapacité à traiter les problèmes concrets du quotidien : “Je ne me reconnais pas dans ce président… à chaque fois qu’il y a quelque chose, il parle de guerre.” Selon elle, la vraie urgence, c’est l’économie, pas le front ukrainien.
Elle enfonce le clou : “Parler des problèmes des autres, ça permet de ne pas régler ceux qu’on a ici.” Malaise visible sur le plateau, journalistes désarçonnés, flottement généralisé. “Un grain de sable dans la machine”, commente Roxane d’Espalungue, visiblement amusée par ce moment de vérité inattendu.
L’Ukraine, une aide devenue embarrassante ?
Elle poursuit en affirmant : “Aujourd’hui, on a donné nos forces armées, nos munitions, beaucoup d’argent… Ce sont les impôts des Français.” Sans rejeter le principe d’un soutien à l’Ukraine, elle questionne ses limites et la logique de cette aide à sens unique. Elle évoque aussi les retombées économiques pour la France, notamment la destruction des gazoducs, qui a aggravé la crise énergétique et pesé sur l’économie nationale. Cette prise de parole, à contre-courant, déstabilise les journalistes sur le plateau. L’un d’eux, visiblement agacé, finit par lui lancer : “Mais vous, vous nous protégez de quoi, en fait ?” Une tentative à peine voilée de la discréditer, comme si ne pas porter l’uniforme ou ne pas être au gouvernement interdisait toute critique. Le malaise est palpable.
Cette parole dissonante met en lumière une fracture de plus en plus perceptible entre le discours officiel et les préoccupations populaires. L’alignement automatique sur le récit du gouvernement ne passe plus inaperçu.
Macron pique une colère froide
Face à ces critiques grandissantes, Emmanuel Macron réagit. Lors d’un discours en hommage aux victimes du terrorisme, il se permet un tacle explicite : “J’entendais ces derniers jours des gens qui remettaient en cause la menace géopolitique… Le président de la République inventerait la menace russe ?” Puis, un brin condescendant : “Ces gens-là n’ont pas suivi l’actualité, manifestement.”
Un commentaire qui en dit long sur l’irritation présidentielle. “Macron est ronchon”, ironise Roxane d’Espalungue, qui souligne l’inconfort de plus en plus visible du président lorsqu’il est confronté à la remise en question de ses choix stratégiques.
Riposte russe : Brigitte dans le viseur de la propagande
Mais la réaction ne vient pas que de l’intérieur. Les médias russes, vexés par les récentes déclarations d’Emmanuel Macron, contre-attaquent. Dmitri Kisselev, visage emblématique de la télévision d’État et proche du Kremlin, a relancé une vieille rumeur sur Brigitte Macron. Selon lui, toute l’agitation autour de la menace russe servirait à détourner l’attention du public français “de soupçons criants concernant son union avec Brigitte”.
Dans son émission Les nouvelles de la semaine — présentée comme la préférée de Vladimir Poutine d’après sa fiche Wikipédia — Kisselev diffuse un reportage affirmant que “Jean-Michel Trogneux”, frère imaginaire de Brigitte, serait en réalité Brigitte Macron elle-même, après une opération de changement de sexe. Le reportage insiste aussi sur la différence d’âge entre Emmanuel et Brigitte Macron, en reprenant les images d’époque avec une mise en scène appuyée. Roxane d’Espalungue y voit une aubaine pour certains médias français : “Source poutiniste + contenu complotiste = jackpot.”
James Bond à Versailles : la diversion par le luxe
Comme pour couronner cette séquence absurde, Blast révèle que le président Macron aurait testé la célèbre voiture de James Bond dans les jardins de la Lanterne à Versailles. L’Élysée nie formellement : “C’est un honteux mensonge”, réagit-il sur Twitter. Mais le journaliste maintient : “Les hurlements de votre conseiller en communication n’y changeront rien.”
Une anecdote surréaliste qui jure avec les appels à la rigueur budgétaire, à la transition énergétique ou aux sacrifices nécessaires dans le contexte de guerre. “Macron aime la guerre et les voitures”, ironise Roxane. “Surtout, monsieur le Président, si vous avez des garçons, ne jouez pas avec eux.”
Vers une armée non genrée ?
Elle conclut sur une dernière pique, en rebondissant sur une étude relayée par Le Monde et France Info, affirmant que “l’adulte qui intervient dans le jeu de son enfant le pousse sans le vouloir à reproduire des schémas genrés”. Parce que les pères jouent plus au foot qu’à la poupée, les garçons auraient tendance à adopter des comportements “masculins”.
Roxane d’Espalungue s’en amuse : “Ça va être très drôle quand on aura une armée non genrée face à la menace russe transphobe.” Une manière grinçante de souligner le grand écart entre les discours contemporains sur l’identité, les genres et les impératifs de défense nationale.
Source : Tocsin