Les phénomènes aériens non identifiés, désormais appelés PANS (pour Phénomènes Aériens Non Identifiés), continuent de susciter des débats passionnants et complexes. Lors d’audiences marquantes à la Chambre des représentants des États-Unis, le 13 novembre, des témoins ont livré sous serment des informations surprenantes sur ce sujet. Bien que ces échanges n’aient pas fourni de preuves visuelles sensationnelles comme des vidéos nettes d’extraterrestres, ils ont permis de mettre en lumière une culture du secret tenace autour des PANS, leurs possibles implications sur la sécurité nationale et les blocages entravant la recherche scientifique. Voici une synthèse détaillée de ces audiences et des témoignages.
Ces audiences avaient pour objectif d’examiner ce que le gouvernement américain sait réellement sur les PANS et de déterminer si des programmes secrets échappent à la supervision du Congrès. L’accent a été mis sur la transparence, soulignant que garder ces informations secrètes est contraire aux lois fédérales. Bien que les preuves matérielles présentées soient restées limitées, ces audiences ont permis de légitimer le débat public sur ce sujet et d’accroître l’intérêt porté à ces phénomènes. Les intervenants ont dû suivre un protocole strict avant de témoigner. Ils ont obtenu l’autorisation de divulguer certaines informations classifiées tout en respectant les accords de non-divulgation (NDA), et ont passé des examens préparatoires pour s’assurer de la pertinence et de la sécurité de leurs déclarations avant de prêter serment, un acte les engageant légalement à dire la vérité sous peine de poursuites. Ce processus montre une volonté d’équilibrer transparence et sécurité nationale, mais laisse également entendre que le Pentagone avait connaissance des informations qui allaient être partagées publiquement et en approuvait la diffusion. Cela suscite des questions sur la manière dont ces informations sont sélectionnées pour être rendues publiques et les motivations derrière cette démarche.
Luis Elizondo, ancien membre du Département de la Défense, a ouvert la séance en dénonçant le secret qui entoure les PANS. Il a évoqué des récupérations de débris et même de corps après des incidents impliquant des PANS, tout en étant contraint de rester vague à cause des NDA. Selon lui, ce secret nuit autant à la sécurité nationale qu’au droit des citoyens d’accéder à ces informations. Il a également mis en avant les pressions subies par les lanceurs d’alerte, incluant des menaces sur leur vie et leur carrière. Un autre point marquant de son témoignage concerne l’implication d’un officier du Pentagone chargé de désinformer le public et les médias sur le sujet des PANS, alimentant ainsi confusion et scepticisme. Timothy Galodet, contre-amiral à la retraite, a relaté un incident survenu en 2015, largement connu grâce à la vidéo « Go Fast ». Un PANS avait alors frôlé un avion de la marine américaine, provoquant une quasi-collision. Malgré la gravité de l’incident, les informations ont été rapidement classifiées et les enquêtes annulées. Il a également mentionné une image satellitaire d’un PANS en forme de disque, soigneusement dissimulée pour éviter toute diffusion publique. Galodet a exprimé ses inquiétudes quant au danger potentiel que représentent ces phénomènes pour les pilotes, tout en insistant sur la nécessité de transparence.
Mike Gold, ancien administrateur associé de la NASA, a quant à lui proposé une solution pour sortir de cette opacité. Il a suggéré que la NASA collabore avec les pilotes civils et commerciaux pour recueillir leurs témoignages sur les PANS, sans crainte de représailles ou de moqueries. Il a également dénoncé les pressions exercées sur les scientifiques intéressés par le sujet, les forçant à abandonner leurs recherches. Enfin, Michael Shellenberger, journaliste d’investigation, a révélé l’existence du programme « Immaculate Constellation ». Ce programme secret, validé par plusieurs sources gouvernementales, centralise des centaines de photos et vidéos en haute résolution de PANS. Ces documents, bien plus précis que les habituelles vidéos floues, sont soigneusement gardés à l’abri du public. Shellenberger a également mentionné des installations sous-marines potentiellement liées à l’étude des PANS, sans pouvoir fournir davantage de détails à cause de l’anonymat de ses sources.
Le programme « Immaculate Constellation », selon un rapport de 12 pages soumis lors des audiences, serait une initiative gouvernementale visant à surveiller les PANS dans l’orbite terrestre, la haute atmosphère et les océans. Les données collectées décrivent des objets aux capacités défiant la technologie humaine actuelle, comme des vitesses extrêmes, des trajectoires imprévisibles et des comportements anormaux. Plusieurs formes de PANS sont répertoriées : des sphères métalliques capables de vols stationnaires, des disques typiques en forme de soucoupe, et des triangles ou boomerangs, souvent observés près de zones sensibles. Certains de ces objets sont invisibles à l’œil nu mais détectables par des équipements militaires. Les témoignages ont également mis en avant des effets biologiques et électromagnétiques associés à ces phénomènes, perturbant les équipements électroniques et causant des malaises chez les observateurs. Des cas notables incluent des orbes métalliques entourant un avion militaire et perturbant ses radars, ou encore des PANS observés au-dessus de sites nucléaires, suscitant des inquiétudes en matière de sécurité nationale.
Face à ces révélations, plusieurs propositions ont été avancées pour améliorer la gestion des PANS. Parmi elles figurent la création d’un point de contact unique pour centraliser les signalements, la mise en place de lois pour protéger les lanceurs d’alerte, et l’encouragement de collaborations internationales pour analyser ces phénomènes. La NASA et d’autres organisations scientifiques pourraient jouer un rôle clé en instaurant des systèmes formels de signalement et en intégrant ces recherches dans leurs priorités.
Bien que ces audiences n’aient pas fourni de réponse définitive à la question des intelligences non humaines, elles marquent une avancée significative dans la reconnaissance et l’étude des PANS. Le programme « Immaculate Constellation », avec ses détails intrigants, alimente l’espoir d’une transparence accrue, mais soulève aussi de nombreuses questions. Pourquoi une telle opacité persiste-t-elle, même pour des cas vieux de plusieurs décennies ? Quels sont les véritables enjeux technologiques, politiques ou stratégiques derrière ces phénomènes ? Ces interrogations, qui fascinent autant qu’elles inquiètent, continueront d’alimenter les discussions dans les mois et années à venir.
Source : Sylartichot