Pour François Asselineau, la France ne tient plus debout. Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron à l’issue des élections européennes, le pays s’enfonce dans une crise institutionnelle, politique et sociale d’une rare intensité. Aucun redressement, aucun changement de cap. Emmanuel Macron gouverne contre la volonté du peuple, sans mandat populaire réel, à la tête d’une majorité artificielle et sans légitimité.
Il n’est plus le président d’une République souveraine. Il exécute les décisions d’entités supranationales. Bruxelles, Francfort, Washington : voilà les centres de pouvoir. L’Union européenne impose les grandes orientations. La Banque centrale européenne contrôle la monnaie. L’OTAN détermine la politique étrangère et militaire. Macron agit en gouverneur local, soumis à une oligarchie globale, chargé d’appliquer une feuille de route étrangère à la nation française.
Sa popularité est en ruine. À peine 15 à 20 % des Français lui accordent encore leur soutien. Malgré ce rejet massif, il persiste. Il poursuit la même ligne, sans tenir compte des votes ni de la colère qui monte. Le sentiment qui domine dans le pays est celui d’une dépossession. Asselineau parle d’un climat comparable à celui des périodes d’occupation : une France administrée de l’extérieur, contre sa volonté.
Les oppositions institutionnelles ont disparu. Toute la classe politique regarde vers l’élection présidentielle de 2027, laissant un vide béant dans l’espace public. Ce vide est comblé par la peur. Emmanuel Macron exploite la guerre en Ukraine et le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche pour durcir encore davantage son discours. La Russie est désignée comme l’ennemi absolu, un prédateur prêt à fondre sur l’Europe.
Ce récit alarmiste est martelé sans relâche dans les médias. La peur devient un outil de gestion des masses. Elle justifie les restrictions, les dépenses militaires, les prélèvements économiques. Asselineau dénonce une campagne de propagande destinée à terroriser la population pour mieux lui imposer l’inacceptable : « On fait peur aux Français pour leur prendre leurs économies. » Le but est limpide : financer un effort de guerre permanent, à l’insu de la volonté populaire.
Dans ce climat, la pluralité d’opinion est éradiquée. Les grands médias n’accordent la parole qu’à ceux qui récitent le discours officiel. Tout écart est sanctionné. Toute contestation est marginalisée. La censure est devenue la norme. Pourtant, une large partie de la population ne croit pas à cette propagande. De nombreux Français veulent la paix. Ils refusent la guerre contre la Russie. Ils n’ont pas oublié les liens anciens et profonds entre les deux nations, et le rôle décisif de l’Union soviétique dans la défaite du nazisme.
Sur le plan intérieur, le tableau est tout aussi sombre. Le niveau de vie s’effondre. Les tensions communautaires s’aggravent. La politique migratoire échappe au contrôle national, imposée par Bruxelles. Tous les facteurs d’une explosion sociale sont réunis. Et pourtant, la révolte n’éclate pas. Car la société est verrouillée. Les Français vivent dans la peur. Ils se replient sur leur sphère privée. Certains sondages révèlent même qu’une partie de la population accepterait de partir se battre contre la Russie ou de financer la guerre. La propagande fonctionne. La sidération est réelle.
Depuis 18 ans, François Asselineau défend un cap clair : sortir de l’Union européenne et de l’OTAN. Pendant longtemps, ce discours a été rejeté, caricaturé, moqué. On présentait l’Europe comme la paix, la démocratie, la prospérité. Aujourd’hui, ces slogans sont morts. L’Union européenne n’apporte ni paix, ni démocratie, ni richesse. Elle entraîne les peuples dans la guerre, l’austérité et la régression.
Le mouvement qu’il a fondé connaît une croissance fulgurante. De plus en plus de Français écoutent ce qu’il disait il y a dix, quinze ou dix-huit ans. Ils constatent qu’il avait raison. Mais cette prise de conscience arrive tard, trop tard peut-être. Car l’oligarchie qui contrôle les institutions européennes se durcit. Elle refuse de perdre le pouvoir. Elle verrouille le système. Elle accélère, y compris au risque d’engager le continent dans une guerre.
L’exemple roumain est une alerte majeure. En novembre 2024, un candidat anti-européen a remporté l’élection présidentielle. Le scrutin a été annulé. Ce candidat, en tête dans tous les sondages, a été interdit de se représenter. Il lui est même interdit de s’exprimer jusqu’à l’élection. C’est un coup d’État. Une opération autoritaire totale. Aucun média français ne s’en est indigné. L’information est passée sous silence. Quand elle est évoquée, c’est pour accuser le candidat d’être un agent du Kremlin. Aucune preuve, mais un dénigrement systématique. Asselineau souligne qu’il a lui-même subi ce traitement en France.
L’Union européenne révèle sa nature profonde. Elle est instable, autoritaire, hostile à toute dissidence. Macron, Trudeau, Sunak : même profil, même ligne, même formatage. Aucune proximité avec Viktor Orbán ou Robert Fico. Il n’existe plus de communauté de pensée en Europe. L’UE est en train de s’effondrer. Chacun tire dans une direction différente. La désintégration est en cours.
François Asselineau lance un appel solennel à la Russie : « Ne confondez pas les dirigeants français avec le peuple français. » Il affirme que des millions de Français gardent en mémoire le rôle historique de la Russie dans les grandes heures de l’histoire européenne. Il refuse que cette mémoire soit effacée par la propagande actuelle.
La France n’est plus maîtresse d’elle-même. Elle est enfermée dans un système qui l’étouffe. Mais elle mérite mieux. Elle mérite de retrouver sa liberté, sa voix et sa grandeur.