Les histoires de coma sont souvent entourées de mystère et de désespoir. Perdre conscience et rester dans un état suspendu entre la vie et la mort est une expérience terrifiante que peu de gens peuvent imaginer. Cependant, parmi les récits tragiques, certains miracles surviennent. L’histoire de Martin Pistorius en est un exemple fascinant.
Le début d’une épreuve inattendue
Martin Pistorius, né en 1975 en Afrique du Sud, menait une vie normale jusqu’en janvier 1988, lorsqu’il avait 12 ans. Ce jour-là, il revint de l’école en se plaignant d’un mal de gorge. Ce qui semblait n’être qu’une maladie banale se transforma en cauchemar. Son état s’aggrava rapidement au point qu’il ne pouvait plus maîtriser son corps et dormait continuellement. En quelques jours, il perdit la mémoire et sombra dans le coma.
Les médecins étaient déconcertés. Ils traitèrent Martin pour une méningite cryptococcique et une tuberculose cérébrale, mais sans succès. Finalement, ils annoncèrent qu’il avait perdu tout contact avec le monde extérieur et qu’il ne restait plus qu’à attendre que la maladie suive son cours.
Un coma qui dure plus d’une décennie
Contre toute attente, Martin survécut. Bien que les médecins aient peu d’espoir, son existence continua, sans signe d’amélioration. Puis, après plusieurs années, quelque chose d’incroyable se produisit : Martin reprit conscience.
À environ 17 ans, Martin retrouva la mémoire et la conscience, mais restait prisonnier de son propre corps. Il ne pouvait ni parler ni bouger, se sentant comme un fantôme. Sa mère, désespérée, prononça même un jour qu’il vaudrait mieux que tout s’arrête, une remarque qui blessa profondément Martin, même s’il comprenait sa détresse.
Le soutien inébranlable d’un père
Malgré les apparences, son père n’abandonna jamais. Jour après jour, il s’occupait de lui, lui prodiguant des soins constants. Martin, désespéré, ne pouvait que prier en silence pour que son père remarque sa présence. Les efforts mentaux de Martin portèrent leurs fruits. À l’âge de 25 ans, un membre du personnel médical nota des tentatives de communication subtiles, comme un regard significatif ou un léger sourire.
Une nouvelle ère de communication
Martin fut transféré à un centre spécialisé où il réussit divers tests et prouva qu’il était conscient. Avec l’aide de sa mère, ils développèrent un programme informatique permettant à Martin de communiquer via un ordinateur portable. Peu après, il acheva ses études et obtint un emploi en tant que designer web.
En 2008, Martin rencontra Joanna, une amie de sa sœur. Un an plus tard, ils se marièrent, démontrant que même après une période d’épreuves extrêmes, une vie heureuse était possible.
Un message d’espoir
En 2011, Martin écrivit un livre intitulé Ghost Boy, où il relata son expérience et partagea ses émotions durant ces années d’emprisonnement dans son propre corps. Il y exprime l’importance de traiter autrui avec gentillesse, respect et empathie, et souligne de ne jamais sous-estimer la force de l’esprit, l’importance de l’amour et de la foi.
D’autres histoires miracles
L’histoire de Martin n’est cependant pas unique. En 2007, Jan Grozebski, un Polonais, sortit d’un coma de 19 ans. En 1987, travaillant sur le chemin de fer, il subit une grave blessure due à une fixation de wagon et tomba dans le coma. Malgré un diagnostic fatal de tumeur cérébrale et de sévères traumatismes, sa femme Gertruda ne perdit jamais espoir. Elle notait des réactions subtiles chez son mari. Contre toute attente, la taille de sa tumeur diminua au fil des ans, jusqu’à ce qu’il se réveille en avril 2007.
Adaptation à un nouveau monde
Lorsqu’il sombra dans le coma, la Pologne traversait une crise économique. À son réveil, Grozebski découvrit un pays transformé, où les téléphones portables et les supermarchés bien approvisionnés étaient courants, contrastant fortement avec la Pologne communiste de ses souvenirs. Malheureusement, il ne réalisa pas qu’il était devenu grand-père de 11 petits-enfants, jusqu’à ce que sa femme lui annonce.
Un réveil inattendu
Un autre cas remarquable est celui de Juan Torres, qui tomba dans un coma en 2013 à l’âge de 19 ans. Ses parents le trouvèrent inconscient un matin sans cause apparente. Deux ans plus tard, lors des célébrations de Thanksgiving, son père essaya, sans grande conviction, de lui faire émettre un son avec un sifflet pour chien. À la surprise générale, Juan y répondit, marquant le début de son rétablissement.
Il commença à bouger ses lèvres, puis à parler, et enfin à récupérer progressivement ses capacités physiques, retrouvant même la capacité de dessiner et jouer du piano. Il raconta par la suite avoir tout entendu et compris pendant ces deux années de coma, mais était incapable de réagir.
Les médecins n’ont jamais pu expliquer les raisons du coma de Juan ni sa guérison. Peut-être le miracle réside-t-il dans la combinaison de la jeunesse, de la force physique et d’un soutien indéfectible.
Ces histoires extraordinaires nous rappellent combien il est crucial de ne jamais perdre espoir, et combien la résilience du corps et de l’esprit humain est étonnante.