Quelque part dans les Côtes-d’Armor, SoloFrey, un ancien ingénieur du son, a fait le choix de mener une vie hors du commun. Après avoir garé sa caravane et exploré l’endroit, il a décidé d’y rester pour créer son propre monde, Nomade Land. Une vie marquée par la simplicité, un budget de 50 euros par mois et une quête d’autonomie, entre sa forêt comestible, ses animaux et la nature qui l’entoure. Brut s’est rendu chez SoloFrey pour découvrir ce mode de vie peu conventionnel.
Un choix de vie en harmonie avec la nature
Depuis 6 ans, SoloFrey vit dans une petite caravane qu’il a installée dans un coin de la Bretagne. Son objectif était simple : s’intégrer dans ce lieu qui lui procurait bien-être et nourriture, tout en se libérant des contraintes imposées par la société moderne. Il ne cherche pas à être quelqu’un de particulier, il aspire simplement à être un être vivant.
Faisant fi des standards de confort habituel, SoloFrey vit dans une maison de 4 mètres sur 2. Bien que l’espace soit restreint, il passe la majorité de son temps à l’extérieur, profitant pleinement de la nature environnante. « Nous, ça nous convient, » souligne-t-il, insistant sur le fait que chacun doit trouver son propre équilibre.
Nomade Land : un modèle d’autonomie
Nomade Land n’est pas un simple terrain. C’est un microcosme riche où SoloFrey et Myriam, qui l’a rejoint récemment, cultivent une multitude de légumes perpétuels, plantes et arbres fruitiers. Leur objectif est d’atteindre une autonomie alimentaire pour nourrir quatre personnes à l’année, et ils y parviennent avec brio. Les récoltes abondantes sont séchées, mises en lacto-fermentation ou conservées pour assurer une alimentation variée tout au long de l’année.
Lorsqu’ils ont des surplus, ils les vendent dans une petite boutique en plein air installée dans une seconde caravane. Outre les légumes, ils y proposent aussi des articles faits maison, comme des cartes postales photographiques par Myriam et des savons. Cette même caravane sert aussi de refuge en hiver pour des personnes dans le besoin.
Réinventer le bonheur avec peu d’argent
Contrairement aux idées reçues, SoloFrey et Myriam ne vivent pas de l’aide sociale. Leur budget mensuel est étonnamment bas, surtout lorsqu’ils vendent quelques objets fabriqués sur place. Cela leur permet de vivre avec seulement 50 euros par mois. « On peut vivre sans argent à condition d’en avoir eu avant, » rappelle SoloFrey, soulignant qu’il faut initialement un capital pour acheter le terrain, les panneaux solaires et les outils nécessaires à leur autonomie.
Rompre avec la société, mais pas avec le progrès
Malgré une vie en apparence rudimentaire, Solo Frey n’est pas un réfractaire au progrès. Il utilise des technologies modernes comme des panneaux solaires pour subvenir à ses besoins énergétiques. « Toutes les inventions ne sont pas mauvaises, » dit-il, plaidant pour un retour à des outils qui permettent de vivre paisiblement sans renoncer aux avancées bénéfiques.
Une vie simple, mais comblée
Vivre loin de l’agitation urbaine et des aspirations matérielles a non seulement permis à Solo Frey et Myriam de trouver une certaine paix intérieure, mais aussi une joie de vivre inébranlable. Beaucoup ne comprennent pas leur choix et les voient comme des marginaux ou des fous. Pourtant, chaque visiteur témoigne de leur bonheur contagieux et de leur sérénité.
Solo Frey a toujours mené ce type de vie, même enfant, où il cueillait des champignons et des orties. Myriam, quant à elle, a grandi au Maroc avec une grand-mère qui soignait par les plantes. Leur rencontre fut une synchronicité, un moment où leurs histoires respectives se rejoignent pour construire ensemble un monde où ils se sentent en harmonie avec la nature.
Chez Nomade Land, le temps n’existe pas. Le couple vit au rythme de la nature, entre forêt comestible, animaux et jardinières disséminées partout. En s’éloignant de la pression sociétale pour embrasser une vie simple et authentique, Solo Frey et Myriam savourent chaque instant de leur existence en toute tranquillité. Tant que le bonheur est au rendez-vous, ils n’ont besoin de rien de plus.
Pour en apprendre davantage sur leur aventure et vision du monde, vous pouvez découvrir la vidéo de Brut :