Le temple Sri Padmanabhaswamy est reconnu comme le temple le plus riche du monde, étant couvert d’or. Mais au-delà de ses richesses incroyables, ce temple antique cache bien des mystères qui le distinguent des autres. Plongeons au cœur de l’Inde pour explorer ce temple scellé.
Un temple antique richement orné
Le temple Sri Padmanabhaswamy, situé à Kerala, en Inde, est un joyau de l’architecture Keralane et Dravidienne, styles populaires parmi les temples hindous dans cet état. Nommé d’après le dieu Vishnu, représenté par l’idole de Padmanabha, ce temple est un point de référence clé pour les adeptes hindous, mais n’est accessible qu’aux personnes de cette foi.
Sa construction remonterait entre 500 av. J.-C. et 300 apr. J.-C., bien qu’il n’y ait pas de date précise. Ce lieu de culte centenaire est profondément enraciné dans l’histoire et sert de sanctuaire à l’une des 108 reliques vaishnavites existantes. La richesse architecturale et historique du temple est telle qu’il restera debout bien longtemps après notre époque, faisant rêver les explorateurs modernes.
Un trésor inégalé sous le temple
En 2011, sous ordre de la Cour suprême indienne, six voûtes sous le temple furent explorées, révélant des trésors inimaginables : pierres précieuses, artefacts anciens et surtout, de l’or. Monnaie d’or datant de 200 av. J.-C., colliers, couronnes et même une statue en or massif de Padmanabha furent découverts, totalisant des milliards d’euros en valeur. Ce fût considéré comme l’une des découvertes de trésor les plus importantes jamais faites.
Mais ce n’est pas tout. Parmi les six voûtes, seule cinq ont été explorées complètement. La dernière, désignée comme la Voûte B par la Cour, abrite une porte scellée conduisant à une autre chambre.
Un mystérieux portail scellé
La porte de la voûte B est ornée de deux grands cobras, gravés en guise d’avertissement pour quiconque tenterait de l’ouvrir. Il n’y a ni loquet, ni boulon, ni serrure : seul un rituel réalisé par un “sadhu” ou moine hindou, capable de prononcer le « Garuda Mantra », peut ouvrir cette porte. Or, actuellement, personne ne possède ce pouvoir parmi les vivants.
La famille royale de Travancore, à laquelle le temple est confié, ainsi que les responsables du temple ignorent le contenu potentiel de cette voûte. Si l’on se base sur la richesse des autres voûtes, il est raisonnable de penser que celle-ci pourrait cacher des trésors inestimables, et peut-être plus encore, si l’on tient compte des avertissements des cobras.
Quêtes et tentatives antérieures
Deux tentatives précédentes pour explorer les richesses du temple ont été documentées : l’une en 1908, lorsque les explorateurs ont fui face aux cobras présents dans les voûtes, et l’autre en 1931, lorsqu’une voûte a été ouverte en raison des difficultés financières du Kerala, révélant une partie du trésor.
En 2007, un avocat de Trivandrum, Ananda Padmanabhan, porta plainte contre la famille Travancore pour mauvaise gestion des richesses du temple. Connaisseur de l’histoire du temple, il craignait que les trésors soient détournés. Ce litige conduisit à l’inventaire des trésors par le gouvernement indien, révélant la somme des richesses en 2011, mais laissant la Voûte B intacte.
La dimension religieuse et juridique
À ce jour, la famille royale de Travancore et de nombreux dévots religieux contestent l’ordre gouvernemental d’ouvrir la Voûte B. Un rituel nommé Devaprasnam, impliquant un jeune garçon comme médium, a été conduit pour connaître la volonté de la divinité. Le message divin transmis indiquait clairement que les trésors ne devaient pas être perturbés et la dernière voûte ne devait pas être ouverte, sous peine de catastrophes apocalyptiques.
Une bataille juridique se déroule encore dans les tribunaux indiens. Les avis divergent quant à l’utilisation des trésors trouvés. Certains estiment qu’ils devraient servir la population de Trivandrum, tandis que les dévots soutiennent que les richesses doivent rester avec la divinité, selon les traditions hindoues où les divinités peuvent posséder des biens, gérés par des « adultes », c’est-à-dire la famille Travancore dans ce cas.
La destinée du temple Sri Padmanabhaswamy reste incertaine. La modernité et les superstitions s’affrontent, tandis que la divinité elle-même a exprimé sa volonté. L’Inde devra faire le bon choix, car tout le monde observe, y compris peut-être Vishnu en personne. Personne, surtout en Kerala, ne veut être témoin d’une apocalypse.
Sources :