Pour la deuxième fois en deux ans, un char de l’âge du fer a été retrouvé enterré dans une commune du Yorkshire, en Angleterre. La découverte a été faite dans la ville de Pocklington, sur un chantier où plus de 200 maisons sont en construction.
Début octobre 2018, les archéologues ont travaillé à l’excavation complète de la découverte. Selon les médias, non seulement un char, mais aussi des restes de chevaux et d’êtres humains ont été découverts. Simon Usher, directeur général de Persimmon Homes Yorkshire, a déclaré : « Nous pouvons confirmer qu’une découverte archéologique importante, mettant en scène un char de l’âge du fer tiré par des chevaux, a été faite dans notre exploitation, The Mile à Pocklington. Des fouilles minutieuses sont en cours par nos archéologues ainsi qu’une enquête approfondie pour dater et détailler la découverte ».
18 mois auparavant, un autre char de l’âge du fer a été retrouvé, avec deux chevaux, sur un autre chantier de construction à Pocklington. Archaeology Arts a fait un rapport en 2017 : « Le char a été enterré dans le cadre d’une pratique funéraire qui n’était pas rare à l’âge du fer. Cependant, les chevaux ont été un ajout plutôt surprenant pour les archéologues ». The Telegraph a déclaré que « la découverte des restes datant de 500 av. J.-C. est la première du genre depuis 200 ans et l’un des 26 chars seulement jamais excavés au Royaume-Uni ».
Selon les archéologues, il est très inhabituel qu’un cheval et un char soient enterrés ensemble et avec un humain. En 2017, Paula Ware, directrice générale de MAP Archaeological Practice Ltd, a déclaré à un journaliste : « Le char se trouvait dans le dernier tumulus à être excavé et à la périphérie du cimetière ». Elle a poursuivi : « Les découvertes sont destinées à élargir notre compréhension de la culture d’Arras (âge du fer moyen) et la datation des artefacts dans des contextes sécurisés est exceptionnelle ».
Un char était la possession d’une personne de haut rang. Le rite consistant à inclure des chevaux à l’enterrement est un sujet de perplexité pour les chercheurs. Avant de trouver le char, les fouilles sur le site de Burnby Lane ont révélé des artefacts, dont une épée, un bouclier, des lances, des broches et des pots. Les fouilles donnent un aperçu de la vie il y a plus de 2500 ans. On pense qu’il s’agit de personnes appartenant à la culture d’Arras. Le Yorkshire est toujours l’endroit où l’on trouve des vestiges étonnamment bien préservés de la culture d’Arras. En 2016, quelque 150 squelettes et leurs biens personnels ont été découverts dans un petit bourg des Wolds du Yorkshire.
Certains des 75 tumulus, ou chambres funéraires, contenaient des biens personnels tels que des bijoux et des armes, selon The Guardian. Les archéologues ont également découvert un squelette avec un bouclier. Selon les médias, ces restes sont ceux d’un homme en fin d’adolescence ou dans la vingtaine, qui est mort avec son épée à ses côtés. Avant sa mort, il aurait eu six lances enfoncées dans son corps, « comme un hérisson ». On pense que ces sites datent tous de l’âge du fer, qui, en Grande-Bretagne, a duré de 800 av. J.-C. jusqu’à l’époque de la conquête romaine, à partir de 43 après J.-C.
Une étude approfondie se concentrera sur la question de savoir si la population est native ou s’il s’agit d’arrivées récentes du continent. Les archéologues espèrent également révéler comment sont morts les personnes enterrées sur le site et s’il existe ou non un lien de parenté entre elles, ainsi qu’une éventuelle analyse d’ADN. La coutume d’enterrer les défunts avec leurs chars dans des tumulus est inconnue dans le reste de l’âge du fer britannique. Il est intéressant de noter que les véhicules d’Arras étaient généralement démontés, une pratique moins courante dans les enterrements de chars du continent.