Depuis des années, le monde scientifique s’interroge sur la possibilité de coloniser Mars. Pendant ce temps, Elon Musk n’a cessé de réaffirmer son engagement envers cette ambitieuse entreprise. Fondateur de SpaceX, il a exposé ses plans détaillés pour rendre Mars habitable à l’humanité. Cet article plonge dans la vision de Musk et comment il envisage de faire de la planète rouge la prochaine grande frontière.
Le contexte et la motivation de SpaceX
Elon Musk a fondé SpaceX avec la conviction que la NASA ne faisait pas assez pour envoyer des humains sur Mars. Avec l’idée que la Terre pourrait un jour devenir inhabitable, il est déterminé à préparer une alternative. Mars, bien que distante de 225 millions de kilomètres, est l’un des corps célestes les plus proches et potentiellement habitables de notre planète.
Les conditions favorables sur Mars
Mars bénéficie d’un ensoleillement modéré et de températures basses qui peuvent être réchauffées. Son atmosphère, composée principalement de dioxyde de carbone (CO2), d’azote et d’argon, peut être compressée pour permettre la croissance des plantes. La journée martienne ne diffère que légèrement de la nôtre, avec une durée de 24 heures et 37 minutes.
La gravité sur Mars est d’environ 38% de celle de la Terre, ce qui est plus légèrement plus difficile pour l’adaptation humaine. Malgré cela, l’adaptation et la survie sur Mars sont jugées possibles.
Les défis de la colonisation martienne
Elon Musk a mentionné qu’il faudrait environ 1000 vaisseaux spatiaux et un million de tonnes de vitamine C pour rendre la vie sur Mars viable. Un obstacle majeur à la colonisation est la nécessité pour les navettes spatiales de se réapprovisionner, un défi qui a suscité de nombreuses discussions.
La durée du voyage vers Mars est estimée à environ six mois. La planification implique l’envoi régulier de vaisseaux SpaceX pour garantir la continuité de la vie martienne. Musk croit que la vie sur Mars ne sera possible qu’avec la création d’une ville autonome.
Le rôle crucial du Big Falcon Rocket (BFR) et des vaisseaux spatiaux
Pour transporter les ressources nécessaires, SpaceX mise sur le Big Falcon Rocket (BFR), également appelé ‘Big effin rocket’. Cette fusée est prévue pour mesurer 25 étages de haut et être équipée de 42 moteurs Raptor puissants. Le BFR est capable de transporter environ 13 tonnes dans l’espace, voire beaucoup plus avec des améliorations futures.
Le BFR propulsera le vaisseau spatial dans l’espace, qui continuera ensuite son voyage vers Mars en se connectant à un booster similaire pour fournir un soutien continu. Elon Musk envisage d’effectuer environ trois lancements par jour, transportant chacun 100 tonnes de cargaison, soit un total de 100 000 tonnes de cargaison mises en orbite chaque année, prêtes à être envoyées sur Mars.
L’organisation des voyages vers Mars
Environ 1000 vaisseaux spatiaux pourraient envoyer environ 100 000 personnes vers Mars tous les 26 mois, période pendant laquelle les orbites de la Terre et de Mars sont les mieux alignées pour le voyage interplanétaire. La plupart du carburant serait consommé pour atteindre l’orbite terrestre, mais des vaisseaux réservoirs supplémentaires pourraient ravitailler les transporteurs en route vers Mars.
Musk a précisé que cette entreprise ne se réalisera pas de sitôt. Il envisage une démocratie directe sur Mars, avec des lois simples et claires.
Les ressources et la logistique sur Mars
Les cultures alimentaires seraient cultivées dans des fermes hydroponiques souterraines alimentées par l’énergie solaire. Les zones d’atterrissage des vaisseaux spatiaux seraient stratégiquement situées près des dépôts d’eau souterrains et de glace, recevant suffisamment de lumière pour alimenter les panneaux solaires nécessaires à la colonie.
Le carburant des vaisseaux, constitué de méthane liquide et d’oxygène liquide, pourrait être produit localement via le procédé de Sabatier, utilisant du nickel pour synthétiser le méthane à partir du dioxyde de carbone atmosphérique et de l’eau glacée martienne. Cette solution nécessite environ 5660 mètres carrés de panneaux solaires, transportables dans un seul vaisseau spatial.
Les premières explorations autonomes
La compagnie de tunneliers de Musk, The Boring Company, pourrait creuser la surface martienne pour accéder à l’eau souterraine, fournissant ainsi des ressources vitales aux premières colonies. Les premiers habitats pourraient être souterrains pour protéger les colons des radiations ionisantes.
Le maintien des communications avec la Terre serait assuré par le réseau de satellites Starlink. De plus, des véhicules autonomes pourraient être utilisés pour effectuer des missions difficiles ou pour ravitailler les vaisseaux sur la surface de Mars.
Les premières missions habitées
Les premiers vaisseaux spatiaux transporteraient des machines et du matériel nécessaire pour installer les infrastructures. Les premières missions sans équipage confirmeraient les ressources en eau et évalueraient les risques potentiels, tout en préparant une plateforme de lancement pour les futures missions habitées.
Si ces premières missions sont un succès, SpaceX pourrait envoyer des humains. Les premiers vaisseaux spatiaux serviront de résidence pour les astronautes, réduisant ainsi la nécessité de construire immédiatement des habitations sur Mars. Musk espère que la construction d’une base martienne pourra être achevée d’ici 2028, bien que de nombreux experts remettent en question la faisabilité des avancées technologiques nécessaires à ce jour.
Le rêve lointain : terraformation de Mars
Pour rendre Mars vivable à long terme, Elon Musk envisage de terraformer la planète. En fondant les calottes glaciaires riches en CO2, il espère rendre l’atmosphère martienne plus dense et respirable, un objectif que la NASA juge cependant improbable en raison du manque de gaz nécessaires.
Actuellement, SpaceX construit ses premiers vaisseaux orbitaux au Texas. Des vols d’essai ont déjà eu lieu et d’autres sont prévus. Coloniser Mars prendra encore des années, mais le projet semble en bonne voie grâce à la vision innovante et déterminée d’Elon Musk.
Source : Voyager