L’économiste Charles Gave livre une analyse percutante des mécanismes qui expliquent la hausse généralisée des prix en France. Selon lui, cette inflation s’inscrit dans un contexte plus large d’effondrement du système mondialiste et de manipulation des marchés financiers par les élites internationales.
L’effondrement de l’ordre mondialiste
Charles Gave explique que la domination du dollar et de ce qu’il appelle « la classe mondialiste » – ces élites de Davos qui prônaient un gouvernement mondial – est en pleine déroute. Cette situation rappelle les grandes transitions historiques qui se produisent environ tous les 70 ans, lorsqu’un système établi par les vainqueurs d’une guerre précédente commence à s’effriter.
L’économiste établit un parallèle historique saisissant : « Imaginons que vous vous endormiez en 1792 et vous vous réveillez en 1830. Vous comprenez rien. Le monde a changé. » De même, l’ordre américain post-1945 s’écroule aujourd’hui, bien qu’il conserve encore un contrôle important sur les systèmes financiers.
La vulnérabilité française face aux marchés obligataires
Le point faible de la France réside dans son marché obligataire. Le pays doit lever entre 350 et 450 milliards d’euros par an, incluant 70 milliards d’intérêts de la dette et le refinancement des obligations arrivant à échéance. Cette dépendance massive expose la France aux manipulations des institutions financières internationales.
Gave met en garde : « En aucun cas ça ne peut se faire sans l’aide active de ce groupe de gens puissants qui contrôlent les marchés financiers. Et s’ils veulent nous faire sauter, ils ont qu’à donner l’ordre à quelques grandes institutions de présenter leurs obligations à la vente. »
L’exemple grec comme avertissement
L’économiste rappelle l’exemple de la Grèce, qui avait organisé un référendum pour sortir de l’euro. En réponse, les crédits ont été coupés, les banques privées d’accès aux liquidités, contraignant le pays à capituler en seulement deux jours. Cette stratégie pourrait être reproduite contre la France.
Les signes précurseurs d’une attaque financière
Plusieurs indicateurs suggèrent que cette attaque a déjà commencé. Les banques françaises ont décroché de 10 à 15% depuis les élections, témoignant de la nervosité des marchés. Cette pression vise à dissuader les électeurs français de voter pour les « extrêmes » et à redonner une chance au « centre mou macroniste ».
Face à cette menace, Charles Gave évoque des mécanismes de défense possibles, notamment la loi Sapin qui permet de bloquer le système en cas d’irrégularités sur les marchés obligataires. Cependant, cela nécessiterait que la Banque de France retrouve son indépendance vis-à-vis de la BCE et redevienne véritablement patriote.
L’euro, une monnaie condamnée
Dès 2002, dans son livre « Des lions menés par des ânes », Charles Gave prédisait que l’euro tuerait l’Europe en supprimant la diversité au profit d’une technocratie inefficace. Ses prédictions se sont vérifiées : « trop de maisons en Espagne, trop de fonctionnaires en France et trop d’usines en Allemagne ».
Pour l’économiste, la sortie de l’euro constitue une condition de survie pour la France : « Si on sort pas de l’euro, on est foutu. » Cette position de « Frexit » monétaire découle de son analyse que le système européen actuel est structurellement défaillant et manipulé par des intérêts extérieurs.
Une stratégie de déstabilisation multiforme
L’attaque contre la France ne se limiterait pas aux seuls marchés financiers. Charles Gave anticipe également des tentatives d’organisation d’émeutes et préconise un renforcement des pouvoirs de maintien de l’ordre pour la gendarmerie.
L’objectif global de cette stratégie serait de briser toute velléité d’indépendance nationale face à l’ordre international établi. Comme l’explique l’économiste : « Il va y avoir automatiquement une attaque très forte contre les représentants élus d’une nation qui veut redevenir une nation, qui rejette cet ordre international. »
Cette analyse révèle les enjeux géopolitiques et financiers qui se cachent derrière l’inflation française, dépassant largement les explications purement économiques habituellement avancées.