Médecin psychiatre suisse, fondateur de la psychologie analytique et pionnier de la psychologie des profondeurs, Carl Gustav Jung a marqué la psychologie moderne. Cet article réunit des citations emblématiques de Jung, reflétant la profondeur de sa pensée et son impact sur l’exploration de l’inconscient humain :
Chaque vie humaine contient un potentiel. Si ce potentiel n’est pas réalisé, alors cette vie a été gâchée.
Les crises, les bouleversements et la maladie ne surgissent pas par hasard. Ils nous servent d’indicateur pour rectifier une trajectoire, explorer de nouvelles orientations, expérimenter un autre chemin de vie.
Dans la mesure où un homme n’est pas fidèle à la loi de son être, il n’a pas réalisé le sens de sa propre vie.
Si le chemin que tu as devant toi est dégagé, tu es probablement sur le chemin de quelqu’un d’autre.
Un homme qui n’a pas vécu l’enfer de ses passions ne les a jamais surmontées.
Connaître ta propre obscurité est la meilleure méthode pour surmonter les ténèbres des autres.
Tout ce qui nous irrite sur les autres peut nous conduire à une meilleure compréhension de nous-mêmes.
Il n’y a pas de conscience sans douleur.
Ce que l’on appelle la vie n’est qu’un bref épisode entre deux grands mystères qui n’en font en fait qu’un seul.
Je ne suis pas ce qui m’est arrivé, je suis ce que je choisis de devenir.
Nul ne peut avoir de lien avec son prochain s’il ne l’a d’abord avec lui-même.
Tu veux un monde meilleur, plus fraternel, plus juste, eh bien commence à le faire, qui t’en empêche. Fais-le en toi et autour de toi. Fais-le avec ceux qui veulent. Fais-le en petit et il grandira.
Penser est difficile, c’est pourquoi la plupart des gens jugent.
Si tu retiens celui qui s’éloigne, tu pourrais barrer le chemin à celui qui veut se rapprocher.
La plus petite chose dotée de sens a plus de valeur dans une vie que la plus grande chose si elle en est dénuée.
Plus la foule est grande, plus l’individu devient signifiant.
Ce que tu ne ramènes pas à ta conscience te reviendra sous forme de destin. Ce qu’on ne veut pas savoir de soi-même finit par arriver de l’extérieur comme un destin.
L’homme ne peut supporter une vie dénuée de sens.
Autant que je puisse en juger, le seul but de l’existence humaine est d’allumer une lumière dans l’obscurité de l’être.
La chaussure qui va à une personne en pince une autre. Il n’existe pas de recette de vie unique qui s’adapte à tous.
Ce n’est pas en regardant la lumière qu’on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité. Mais ce travail est souvent désagréable, donc impopulaire.
En chacun de nous existe un autre être, que nous ne connaissons pas. Il nous parle à travers le rêve et nous fait savoir qu’il nous voit bien différent de ce que nous croyons être.
Quelque part au fond de soi, on sait généralement où l’on doit aller et ce que l’on doit faire. Mais il arrive que le clown que nous appelons « moi » se comporte de manière si distrayante que la voix intérieure ne peut pas faire sentir sa présence.
Chaque fois que nous abandonnons, laissons trop de choses derrière nous et que nous oublions trop de choses, il y a toujours le danger que les choses que nous avons négligées reviennent avec plus de force.
Jusqu’à ce que tu transformes l’inconscient en conscience, l’inconscient dirigera ta vie et tu l’appelleras destin.
Environ un tiers de mes patients ne souffrent pas d’une névrose cliniquement définissable, mais de l’absurdité et du vide de leur vie. On peut la définir comme la névrose générale de notre époque. Une société sans rêve est une société sans avenir.
Changer c’est à la fois naître et mourir.
Il n’y a pas de lumière sans ombre et pas de totalité psychique sans imperfection. La vie nécessite pour son épanouissement, non pas de la perfection, mais de la plénitude. Sans imperfection, il n’y a ni progression ni ascension.
Sans émotions, il est impossible de transformer les ténèbres en lumière et l’apathie en mouvement.
Les gens feront n’importe quoi, peu importe l’absurdité, afin d’éviter de faire face à leur propre âme. La chose la plus terrifiante, c’est de s’accepter soi-même.
Le noyau de toute jalousie est un manque d’amour. Tu n’y verras clair qu’en regardant toi, qui regarde l’extérieur rêve, qui regarde en lui-même s’éveille.
Là où l’amour règne, il n’y a pas de volonté de puissance, et là où domine la puissance, manque l’amour. L’un est l’ombre de l’autre.
Il est difficile de croire que ce monde si riche puisse être pauvre au point de ne pouvoir offrir un objet à l’amour d’un être humain. Il offre à chacun un espace infini. C’est bien plutôt l’incapacité d’aimer qui enlève à l’homme ses possibilités.
L’homme mérite qu’il se soucie de lui-même car il porte dans son âme les germes de son devenir.
Le développement psychologique ou spirituel exige toujours une plus grande capacité d’anxiété et d’ambiguïté.
Certes, les difficultés des conditions d’existence, les contrariétés de la lutte pour la vie nous accableront, mais d’autre part, des situations extérieurement pénibles ne contrarieront pas l’amour.
Le privilège d’une vie est de devenir ce que l’on est vraiment.
L’expérience la plus élevée et la plus décisive est d’être seul avec soi-même.
L’humanité souffre d’une immense carence introspective.
Dieu est le symbole des symboles. On ne peut pas voir la lumière sans l’ombre.
On ne peut percevoir le silence sans le bruit. On ne peut atteindre la sagesse sans la folie.
La rencontre de deux personnalités est comme le contact entre deux substances chimiques. S’il se produit une réaction, les deux en sont transformés.
Ceux qui n’apprennent rien des faits désagréables de leur vie forcent la conscience cosmique à les reproduire autant de fois que nécessaire pour apprendre ce qu’enseigne le drame de ce qui est arrivé.
Ce que tu nies te soumet, ce que tu acceptes te transforme.
La solitude ne vient pas de l’absence de gens autour de nous, mais de notre incapacité à communiquer les choses qui nous semblent importantes ou d’avoir certaines opinions que les autres trouvent inacceptables.
L’être en grandissant oublie le secret de la totalité enfantine, de l’enfant qui s’est laissé vivre en lui tout un monde sans le paralyser de réflexion, de jugement, de condamnation, de l’enfant qui vit dans une sorte de jardin du paradis où tous les êtres croissent pacifiquement côte à côte.
Toutes les formes d’addiction sont mauvaises, que le narcotique soit l’alcool, la morphine ou l’idéalisme.
Un homme sain ne torture pas ses semblables. En général, ce sont les victimes qui se changent en tortionnaires.
Là où est ta peur, c’est là qu’est ton labeur.
L’homme qui n’est pas ancré dans le divin n’est pas en état de résister par la seule vertu de son opinion personnelle, à la puissance physique et morale qui émane du monde extérieur.
Pour s’affirmer face au monde extérieur, l’homme a besoin de l’évidence de son expérience intérieure, de son vécu transcendant, qui seul peuvent lui épargner l’inévitable glissement dans la masse collective.
On ne se sent pas tout à fait à son aise tant qu’on ne sait pas rencontrer soi-même, tant qu’on ne sait pas heurter à soi-même.
Si l’on n’a pas été en but à des difficultés intérieures, on demeure à sa propre surface.
Lorsqu’un être entre en collision avec lui-même, il en éprouve après coup une impression salutaire qui lui procure du bien-être.
Et puis qui donc de nos jours a la parfaite certitude de ne pas être névrosé.
Rien n’influence plus un individu que son environnement psychologique et particulièrement dans le cas des enfants la vie que leurs parents auraient souhaité avoir.
Les erreurs sont après tout les fondements de la vérité. Et si un homme ne sait pas ce qu’est une chose, c’est au moins une augmentation de la connaissance s’il sait ce qu’elle n’est pas.
Tout ce qui ne vient pas à la conscience, ce qu’on ne veut pas savoir de soi-même, ce que nous évitons de reconnaître en nous-mêmes, nous le rencontrons plus tard sous la forme du destin.
Là où règne la sagesse, il n’y a pas de conflit entre la pensée et le sentiment.