La découverte d’un fossile exceptionnel en Australie centrale pourrait révéler l’existence de la plus grande espèce d’oiseau ayant jamais foulé notre planète. Ce fossile unique contient les restes d’une paire de pattes d’un oiseau ancestral, suggérant que d’autres vestiges pourraient encore être enfouis dans la région.
Le Dromornis stirtoni, géant des temps anciens
Les paléontologues ont identifié cette espèce éteinte sous le nom d’oiseau-tonnerre de Stirton (Dromornis stirtoni). Cet animal préhistorique présentait des caractéristiques anatomiques particulièrement surprenantes, avec un bec surdimensionné contrastant avec un crâne étonnamment petit par rapport à sa corpulence.
Les estimations suggèrent que ce géant ailé mesurait environ 3 mètres de hauteur et pouvait peser jusqu’à une demi-tonne. Datant d’il y a 8 millions d’années, ces oiseaux colossaux étaient apparentés aux volailles modernes comme les poules et les canards.
Surnommés « canards démons » par les scientifiques, ces thunderbirds ont longtemps défié les tentatives de mesure précise. La nouvelle découverte pourrait enfin permettre d’établir des modèles plus exacts de la taille réelle de cet animal disparu.
Une découverte majeure au cœur de l’Australie
Le Museum and Art Gallery of the Northern Territory a salué cette excavation comme un moment historique lors de la « Journée de découverte scientifique de la Réserve d’Alcoota 2022 ». Il s’agit en effet de la première patte articulée de Dromornis stirtoni mise au jour depuis Classy Corner.
Les photographies publiées par le musée révèlent l’ampleur impressionnante du fossile, comprenant deux os de pattes de très grande taille ainsi que des os de serres. Cette découverte s’inscrit dans le contexte plus large de l’étude des « mihirungs », un groupe d’oiseaux gigantesques dont faisait partie l’Australie préhistorique.
Le règne des géants ailés
Parmi ces mihirungs, le Dromornis se distinguait comme le plus imposant jamais recensé sur la planète, avec un poids moyen de 450 kilogrammes selon The Conversation. Bien que cette lignée se soit éteinte il y a 8 millions d’années, leur dernier parent survivant a persisté jusqu’à il y a 100 000 ans, durant l’époque géologique du Pléistocène.
Des indices sur un squelette complet
Adam Yates, représentant du Museum and Art Gallery of the Northern Territory, a expliqué à Science Alert que cette excavation suggère fortement que la carcasse était entière lors de son enfouissement. L’équipe n’a pour l’instant dégagé que les pattes inférieures, ce qui laisse entrevoir de grandes chances de découvrir une large partie du reste du squelette.
Le site de fouilles se situe dans la Réserve d’Alcoota, un gisement fossilifère dense localisé à 190 kilomètres au nord-est d’Alice Springs. Depuis le début des excavations paléontologiques en 1986, ce lieu a livré des milliers d’espèces fossilisées. Cependant, la plupart d’entre elles consistaient en fragments mélangés appartenant à différentes espèces, conséquence des inondations historiques qui ont brassé leurs restes.
Vers une meilleure compréhension des proportions
Suite à cette découverte, les paléontologues nourrissent l’espoir que ces nouvelles pattes de D. stirtoni fourniront aux chercheurs des données plus précises sur les véritables proportions de ces créatures extraordinaires. Cette avancée pourrait également relancer l’exploration d’hypothèses concernant d’éventuels prédateurs aviaires géants ayant côtoyé les premiers humains il y a plusieurs millions ou milliers d’années.
Source : natureworldnews.com