Je sais qu’au fond de leur cœur, une partie des adeptes des religions est sincèrement éprise d’amour, de justice et de tolérance. Ils sont attristés par les dérives extrémistes qui déforment la vraie nature de leur foi. Pourtant, combien de millions de morts ont été causés au nom des religions à travers l’histoire ? Combien d’actes de cruauté et de haine ont été commis au nom de Dieu – Dieu des catholiques, mais aussi celui d’autres croyances ? Le temps des révélations approche, et lorsque les vérités seront confirmées, elles provoqueront la fin d’une grande illusion.
Un système de croyances façonné par les hommes
Les religions que nous connaissons aujourd’hui reposent sur des concepts développés par les hommes, et ce système de croyances est entretenu par ceux qui, au fil des siècles, ont exploité des textes qualifiés de sacrés pour construire une structure de pouvoir. Ce processus n’a pas seulement visé à inspirer, mais a servi un but de contrôle et de manipulation. Le Nouveau Testament, par exemple, a été remodelé, amputé et réécrit à partir du concile de Nicée, sous l’impulsion de l’empereur Constantin. Ce concile a supprimé les éléments jugés « dérangeants » et construit de toutes pièces un système de pensée prenant pour symbole un instrument de torture : la croix, affichant sans pitié l’image d’un supplicié agonisant.
Ce choix d’image ne reflète ni un mouvement d’amour ni de paix, et certainement pas l’héritage que Jésus aurait voulu laisser. Car Jésus était un homme illuminé, un grand initié, porteur d’un message universel – un message qui fut perçu comme dangereux par les autorités de son époque, voyant en lui un meneur capable de rallier les foules au nom de la lumière. Mais pour préserver leur pouvoir, ceux qui gouvernaient à cette époque ont remodelé ce message, en écartant tout ce qui menaçait les fondations de leur foi. L’idée que Dieu ait créé l’homme à son image a alors été consolidée, mais sous une forme remodelée pour s’adapter aux besoins des dirigeants.
La réécriture des vérités bibliques au Moyen Âge
Au Moyen Âge, l’Église romaine a affirmé son autorité en imposant les « vérités bibliques » jugées correctes, révisant ou censurant celles qu’elle estimait contraires à sa vision. Dans la pensée hébraïque elle-même, la hiérarchie vaticane a maintenu ses objectifs en usant de menaces et de représailles contre ceux qui pratiquaient un judaïsme non conforme. C’est dans ce climat de contrôle extrême que les pensées spirituelles, telles que nous les connaissons aujourd’hui, ont fini par s’imposer comme des certitudes incontestées.
Des analyses poussées du texte hébreu, notamment celles de Mauro Biglino, ont mis en évidence la véritable signification de ces écrits, en particulier dans l’Ancien Testament. On y découvre que Dieu, tel qu’il est décrit, n’apparaît pas comme un être spirituel supérieur, mais plutôt comme un personnage physique nommé Yahvé, appartenant à un groupe d’êtres appelés les Elohim. Ces Elohim sont des individus de chair et de sang, connaissant la fatigue, la faim, et qui ne sont jamais définis comme des dieux au sens spirituel.
Les Elohim : des êtres physiques et non spirituels
La découverte que le terme « Elohim » n’évoque pas un dieu unique mais bien une pluralité d’êtres mortels remet en cause le fondement du monothéisme. Yahvé, l’un de ces Elohim, est décrit comme un guerrier impitoyable, commandant d’exterminer des peuples entiers pour assurer sa domination. Selon Biglino, l’Ancien Testament est le récit d’un lien de pouvoir entre Yahvé et un peuple qu’il dirigeait d’une main de fer, sans hésiter à user de cruauté pour asseoir son autorité.
La Bible telle qu’elle nous est parvenue n’est donc qu’une version retravaillée, mise en forme par les puissants pour ne transmettre que ce qui soutenait leurs objectifs. Les textes originaux, des chroniques destinées à décrire l’histoire d’un peuple, ont été modifiés et en partie effacés au fil des siècles pour imposer une vision dogmatique monothéiste. Les interventions des théologiens et idéologues au cours des siècles ont, par une sorte de collaboration, donné une forme homogène au récit, transformant un ensemble d’événements historiques en fondement théologique.
Les contradictions du monothéisme et la confusion des traductions
Lorsqu’on lit la Bible en hébreu, des passages révèlent clairement la multiplicité des Elohim, mais les rédacteurs bibliques ont souvent modifié ces versets pour les rendre compatibles avec le monothéisme imposé. Par exemple, des termes comme « Seigneur » ou « Éternel » renvoient au nom Yahvé, qui n’est pas celui d’une force supérieure mais bien celui d’un individu de chair et de sang. De plus, le nom de Yahvé aurait été transcrit des siècles après avoir été prononcé pour la première fois, et les voyelles n’ont été ajoutées qu’environ 1700 ans plus tard, accentuant la confusion.
Selon certains versets du Deutéronome, Yahvé ne s’attribue qu’une portion réduite de l’humanité, bien qu’il soit souvent présenté comme le créateur de l’humanité entière. Ce dieu « unique » a scellé une alliance avec un peuple restreint, qu’il utilise comme une armée pour conquérir des territoires dans des bains de sang récurrents. Ce paradoxe entre un dieu universel et son comportement exclusif envers un seul peuple soulève des incohérences flagrantes que le dogmatisme a tenté de masquer en les attribuant à des métaphores et des allégories.
Yahvé, les Elohim et le contrôle des peuples
La lecture attentive des récits de l’Ancien Testament montre que Yahvé était l’un des Elohim, et qu’il ne représentait pas un dieu unique, mais un être parmi d’autres. Ce groupe de puissants, que l’on désigne par « Elohim », était craint pour sa technologie avancée et son pouvoir, qu’il utilisait pour semer la terreur et assoir son autorité. La philologie hébraïque indique que les supposés miracles dans la Bible n’étaient que des démonstrations de technologie, incompréhensibles pour les hommes de l’époque.
En Genèse, les « fils des Elohim » prennent pour épouses les femmes d’Adam, une union qui souligne que les Elohim n’étaient ni immatériels ni divins. Ces êtres physiques, soumis aux mêmes besoins que les humains, sont même décrits comme capables d’engendrer une descendance. Ces Elohim, parmi lesquels Yahvé, étaient connus pour leur cruauté, n’hésitant pas à ordonner des exterminations massives, comportements qui aujourd’hui seraient qualifiés de « nettoyage ethnique ».
Yahvé ne dirigeait qu’un seul peuple, celui avec lequel il avait établi des liens, même si ces méthodes nous semblent aujourd’hui inacceptables. Mais en réalité, il ne s’est jamais présenté comme le dieu universel de toute l’humanité. Il n’agissait que dans l’intérêt de son peuple, et non pour une quelconque mission de bienveillance universelle.
L’impact durable d’une manipulation millénaire
La Bible, telle qu’elle est connue aujourd’hui, est donc le résultat d’une construction idéologique, façonnée par les intérêts des puissants pour transmettre une vision monothéiste et occulter la pluralité d’entités présentes dans les textes originaux. Ce modèle dogmatique, imposé au fil des siècles, a ainsi conditionné directement ou indirectement des milliards de personnes, orientant leurs croyances et valeurs.
Une relecture philologique des textes hébraïques, libérée des filtres dogmatiques, révèle que la Bible pourrait être davantage une compilation de récits historiques dépeignant des liens de pouvoir entre les peuples et leurs dirigeants qu’une source de vérités spirituelles universelles.
Source : Julie Couvreur – Une Autre Réalité