Une guerre se déroule sous nos yeux, mais ses soldats ne portent ni uniforme ni drapeau. Ses champs de bataille ne sont ni l’Ukraine ni Gaza, mais l’esprit humain lui-même. Ses armes sont silencieuses, invisibles, et pourtant capables de traverser les murs et d’altérer la conscience. Cette investigation plonge dans l’univers trouble des armes psychotroniques, ces technologies de manipulation mentale développées dans l’ombre depuis des décennies, et explore les moyens de s’en protéger.
Des brevets inquiétants qui attestent d’une réalité
L’intérêt pour les armes psychotroniques, ces techniques prétendument capables d’influencer l’esprit par l’énergie, transparaît dans une série de brevets américains étonnants déposés depuis 1950. Un récent mémorandum de novembre 2024 sur les armes psychotroniques, établi par Hélène Pelosse, survivante de rituels MK-Ultra, compile ces données troublantes. Le document de 24 pages s’appuie sur les travaux de Frédéric Morin, fondateur du journal Morphéus, et démontre que ces brevets existent bel et bien, avec des inventeurs et des descriptions techniques précises.
Selon les auteurs, les technologies modernes permettent déjà de manipuler la perception sensorielle d’un individu, de modifier ses émotions, voire d’influencer son comportement par des champs électromagnétiques ciblés. Ce qui relevait autrefois de la science-fiction appartient désormais au domaine du possible.
Les origines : une course aux armements de l’esprit
L’idée n’est pas nouvelle. Le 24 juillet 1977, devant une commission du Sénat américain, d’anciens agents de la CIA révèlent l’impensable : depuis des décennies, militaires et scientifiques expérimentent en secret des moyens de contrôler l’esprit humain. De Moscou à Washington, la guerre froide s’est aussi jouée dans les laboratoires, à grand renfort d’ondes et de manipulations mentales.
Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, les grandes puissances se lancent dans une course aux armements d’un genre nouveau. Aux États-Unis, la CIA et l’armée recrutent des savants nazis via l’opération Paperclip pour explorer l’hypnose, la privation sensorielle, les drogues et autres techniques de manipulation mentale. Leur obsession : découvrir s’il est possible de contrôler une personne au point qu’elle fasse ce qu’on lui demande, même contre sa propre volonté et ses instincts les plus fondamentaux.
Dès 1947, des projets clandestins sont lancés : Chatter, Bluebird, Artichoke, puis le fameux MK-Ultra en 1953. Pendant ce temps, en URSS, on redoute que l’ennemi ne prenne l’avantage sur le front psychique. Les travaux paranormaux menés en secret sont si avancés que l’armée rouge équipe ses soldats de casques protecteurs anti-ondes dès la fin des années 1960.
MK-Ultra : quand l’horreur devient expérimentation
Sous le sceau du secret-défense, le programme MK-Ultra va sombrer dans l’horreur. Financées par la CIA, des expériences inhumaines sont menées sur des sujets vulnérables, souvent des enfants, pour briser leur psyché et créer des candidats mandchous entièrement contrôlables. Drogues hallucinogènes, électrochocs, abus sexuels ritualisés, tortures physiques et psychologiques : tout est bon pour fracturer l’esprit et y implanter de nouvelles personnalités obéissantes.
L’idée est de programmer des tueurs, espions ou esclaves à déclenchement post-hypnotique. Une simple phrase, un son ou même une couleur pourra plus tard activer ces alter ego cachés, parfois des décennies après le traumatisme initial. Le terme même de Manchurian Candidate, popularisé par un roman de 1959, désigne ces marionnettes humaines conditionnées.
Parallèlement, on s’attaque déjà au cerveau par la technologie. En 1964, le neuropsychiatre espagnol José Delgado stupéfie le monde en arrêtant net un taureau en pleine charge grâce à une télécommande reliée à une puce implantée dans le crâne de l’animal. Ce tour de force préfigure ce que la CIA espère accomplir chez l’homme. À Yale, Delgado poursuit ses expériences en radioguidant des chats, singes, puis des êtres humains, prouvant qu’un signal électromagnétique bien calibré peut induire mouvements et émotions à distance.
Technologies déjà opérationnelles dans les années 1990
Les premières fissures dans le secret apparaissent à la fin des années 1970. En 1977, les auditions Church et Inouye au Congrès exposent partiellement l’ampleur des programmes MK-Ultra. Mais le directeur de la CIA Richard Helms a pris les devants : en 1973, il a fait détruire la plupart des archives compromettantes. Aucune poursuite pénale n’a lieu, et seules deux victimes obtiennent des dédommagements symboliques en justice.
Officiellement, MK-Ultra est démantelé. En réalité, la recherche se poursuit sous d’autres noms. La survivante Cathy O’Brien affirme avoir été esclave sexuelle sous contrôle mental dans le cadre du projet Monarch, une émanation de MK-Ultra, impliquant des personnalités de haut rang dans les années 1980. Sa fille Kelly, née en 1980, aurait été le premier cobaye d’une expérimentation combinant hypnose, électrochocs et stimulation neuro-électronique intensive dès le berceau.
À la même époque, des milliers de brevets militaires attestent du bond technologique accompli dans l’ombre. Entre 1975 et 1998, l’armée américaine dépose des inventions dignes d’un roman d’espionnage : induction du sommeil à distance par fréquences sonores, dispositif auditif par micro-ondes qui fait entendre des sons dans la tête, images subliminales pour influencer l’humeur, détection à distance de l’état émotionnel, manipulation du système nerveux via les écrans vidéos. La liste est vertigineuse.
En 1996, la société Silent Sounds Inc. perfectionne l’hypnose silencieuse : ses ingénieurs savent analyser les ondes cérébrales d’une émotion, les reproduire et les transmettre à distance pour implanter artificiellement cette émotion chez quelqu’un d’autre. Son président Edward Tilton admet dans une lettre que cette technologie a été utilisée avec succès pendant la guerre du Golfe en 1991, tout au long de l’opération Desert Storm, avec l’autorisation du Département d’État.
La première guerre psychotronique : le Golfe 1991
En janvier 1991, des centaines de milliers de soldats irakiens font face aux troupes américaines. Une nuit, des avions alliés survolent les lignes de Saddam Hussein et diffusent un message déroutant : Moi, Mahomet, au nom d’Allah, je vous ordonne de déposer les armes. Le lendemain, les soldats américains n’ont plus qu’à cueillir des bataillons entiers de combattants prostrés, les yeux dans le vide, qui se rendent sans opposer de résistance.
Cet épisode, rapporté par plusieurs sources militaires, serait la première utilisation massive d’une arme psychotronique pendant un conflit ouvert. La technologie du Voice to Skull, capable de transmettre de la parole directement dans le crâne d’une cible via des micro-ondes modulées, venait d’être inaugurée en grandeur nature.
Les victimes civiles muselées
Dès les années 1980, partout dans le monde, des personnes ordinaires commencent à dénoncer un mystérieux harcèlement électronique. Elles se disent ciblées par des ondes qui perturbent leur sommeil, induisent des voix dans leur tête, sabotent leurs appareils électriques ou altèrent leur humeur. Longtemps, on les a traitées de paranoïaques. Pourtant, nombre de leurs témoignages concordent avec les effets décrits dans les brevets militaires.
Eléanore White, une Canadienne, fut l’une des premières à fédérer ces Targeted Individuals, ou individus ciblés. Dès 1975, elle documente l’existence du V2K et alerte sur ces tortures invisibles. Elle-même affirme subir au quotidien des intrusions mentales insupportables jusqu’à sa mort, épuisée, il y a quelques années.
Les phénomènes rapportés défient l’entendement : pannes inexpliquées d’appareils électroniques qui se réparent d’elles-mêmes, objets projetés à distance, interruptions intempestives du courant. Surtout, beaucoup décrivent un harcèlement visant à les priver de sommeil et à les pousser à bout psychologiquement. Des victimes racontent être réveillées toutes les nuits à la même heure précise, comme si un réveil forcé, téléguidé, se déclenchait en eux.
Plus troublant encore, des centaines de personnes à travers le monde rapportent entendre une voix artificielle commenter leurs pensées ou leur dicter des injonctions, un procédé techniquement réalisable via le micro-ondes pulsé depuis la fin des années 1960. Pour ces cibles, le cauchemar est total : une fois que le harcèlement commence, il se poursuit à vie, où qu’on aille.
11 septembre 2001 : une arme à énergie dirigée ?
Pour la docteure Judy Wood, ancien professeur d’ingénierie mécanique, les attentats du 11 septembre présentent des anomalies physiques que ni les avions ni les explosifs classiques ne sauraient expliquer. Après des années d’enquête sur l’effondrement mystérieux des tours jumelles à New York, cette scientifique parvient à une conclusion stupéfiante : aucun des faits, événements ou phénomènes observés ne peut s’expliquer par les crashs ou les incendies.
Elle évoque l’effet Hutchison, un phénomène électromagnétique expérimental capable de pulvériser le métal et le béton en consommant étonnamment peu d’énergie. Le 11 septembre 2001, les deux gratte-ciels de 110 étages ne se sont pas simplement effondrés : ils se sont littéralement volatilisés en une fine poussière grise, sans provoquer de secousse sismique notable. Des centaines de voitures autour de Manhattan furent retrouvées comme carbonisées de l’intérieur, alors même qu’elles étaient éloignées des incendies.
Son ouvrage Where Did the Towers Go? recense des indices troublants passés sous silence par la commission officielle, et soulève une question vertigineuse : si une telle arme existait déjà en 2001, qui la détenait, et dans quel but l’a-t-on utilisée en plein cœur de New York ?
Le syndrome de La Havane : diplomates sous attaque
L’affaire éclate en 2017 lorsqu’on apprend que des dizaines de diplomates américains et canadiens en poste à Cuba ont présenté de curieux symptômes neurologiques. Ils entendent des bruits stridents ou des bourdonnements inexpliqués dans leur résidence, puis souffrent de maux de tête, vertiges, troubles de la concentration, et même de lésions cérébrales objectivées.
Rapidement surnommé syndrome de La Havane, le phénomène fait l’objet d’âpres conjectures. Une des hypothèses avancées, étayée par certains experts, est l’usage d’une arme à micro-ondes dirigée contre le personnel des ambassades. Des chercheurs notent que les symptômes correspondent assez bien à l’effet auditif des micro-ondes, découvert par le Dr Allan Frey dès 1973.
Ce ne serait pas une première : durant les années 1960-1970, l’ambassade américaine à Moscou avait été irradiée de micro-ondes de façon soutenue, au point que l’affaire provoqua un scandale lorsque Washington dut avouer à ses diplomates qu’ils avaient servi de cobayes involontaires.
Big Tech et intelligence artificielle : guerre cognitive généralisée
En 2020, un document interne de l’OTAN intitulé Cognitive Warfare annonce clairement la couleur : il est facile de faire de chaque citoyen une arme de propagande participative, puisque la majorité de la population ignore tout des technologies psychiques avancées. Le champ de bataille psychotronique s’étend désormais bien au-delà des opérations clandestines : il embrasse la société tout entière, portée par la révolution numérique.
De la communication mobile 5G au Wi-Fi omniprésent, nous baignons en permanence dans un brouillard électromagnétique dont nul ne connaît vraiment les effets à long terme. Les fréquences de nos smartphones frôlent celles qui interagissent avec l’eau de notre corps et pénètrent profondément nos cerveaux. Déjà, certains scientifiques pointent une augmentation des troubles neuro-endocriniens, des pertes de mémoire et de l’attention liée à cette surexposition invisible.
Les géants du numérique ne sont pas étrangers à ces sombres perspectives. Google, par exemple, doit son existence à des financements de la DARPA, le bras technologique du Pentagone, et demeure en lien étroit avec les militaires. En connectant 30 milliards d’objets autour du globe et en collectant des quantités astronomiques de données personnelles, l’entreprise a de quoi profiler les esprits et affiner les méthodes de suggestion.
Une intelligence artificielle suffisamment puissante, nourrie de mégadonnées, peut traiter la psyché humaine comme un objet modulable à souhait. Nous ne sommes plus très loin de l’ingénierie sociale automatisée, où des machines programmées pour la persuasion cognitive s’adresseraient à chaque individu de manière personnalisée pour orienter ses opinions, ses achats, voire ses votes.
Armes acoustiques et contrôle des foules
En parallèle aux armes cognitives, certains États ont modernisé les techniques de maintien de l’ordre avec des canons à douleur collective à distance. En 2005, l’armée israélienne inaugurait un puissant canon sonore émettant un son strident de 143 décibels pour disperser la foule, baptisé The Scream.
Lors d’une manifestation tendue en Cisjordanie, un véhicule militaire diffuse une série d’ondes sonores à très basse fréquence. Les témoins décrivent une scène quasi surréaliste : la foule s’arrête net, plusieurs personnes tombent à genoux, prises de vertiges et de nausées, les mains sur les oreilles. Le son émis provoque des vibrations dans l’oreille interne et les organes, perturbant l’équilibre au point de neutraliser les protestataires sans tir ni gaz.
Lors d’une récente manifestation anticorruption massive à Belgrade, en Serbie, une vidéo a circulé montrant la foule réagir brusquement, certains participants se plaignant de douleurs aux oreilles. Les leaders de l’opposition ont accusé les forces de l’ordre d’avoir employé un canon à son. Les autorités serbes ont démenti ces allégations, mais la Serbie doit répondre à ces accusations devant la Cour européenne des droits de l’homme.
Morts suspectes de lanceurs d’alerte
Parmi les figures publiques dont les décès ont suscité des interrogations en lien avec les technologies psychotroniques, trois cas retiennent particulièrement l’attention. Jean-Luc Lagardère, industriel français influent à la tête de Matra et acteur majeur de l’aéronautique européenne, est mort en 2003 officiellement d’une encéphalite virale foudroyante contractée au Brésil. Le Dr Yves Couvreur soulève de nombreuses zones d’ombre : apparition soudaine de troubles neurologiques, opposition à de puissants intérêts industriels liés à Airbus et Ariane, autopsie conduite dans l’opacité.
Le Dr Fred Bell, physicien américain et ancien collaborateur de la NASA, est décédé brutalement en 2011 d’une crise cardiaque à la veille d’une interview dans l’émission Conspiracy Theory avec Jesse Ventura, au cours de laquelle il devait évoquer les armes à énergie dirigée. Il dénonçait publiquement leur usage par des agences secrètes.
Quant à la Dr Rauni-Leena Luukanen-Kilde, médecin-chef finlandaise et spécialiste reconnue du contrôle mental, elle affirmait être elle-même ciblée par des attaques à micro-ondes et dénonçait depuis des années les expérimentations sur les populations civiles. Décédée en 2015 d’un cancer foudroyant, elle voyait dans sa maladie une conséquence directe de ces agressions technologiques.
Briser le silence et se protéger
Que faire face à une menace aussi diffuse qu’inédite ? D’abord, briser l’omerta. Les auteurs du mémorandum sur les armes psychotroniques appellent les citoyens et les pouvoirs publics à ouvrir les yeux sur ces technologies de l’ombre et à exiger toute la transparence nécessaire. Reconnaître l’existence de ces armes permet de mettre en place des mesures pour se protéger.
La frontière entre la sécurité nationale et la dérive totalitaire tient parfois à un fil. En 2021, l’OTAN a officiellement intégré la dimension cognitive dans son périmètre stratégique, au même titre que les fronts terrestre, naval, aérien, spatial et cyber. Preuve que le cerveau humain est désormais considéré comme un champ de bataille.
Il en va de la préservation de notre libre arbitre, de notre intimité mentale et, au fond, de ce qui fait de nous des êtres humains. La guerre psychotronique est peut-être déjà là, tapie dans nos poches sous la forme d’un smartphone inoffensif ou dans le rayonnement anodin d’une antenne-relais. Plus nous tardons à l’affronter au grand jour, plus le risque grandit de voir s’éteindre, sans même qu’on s’en aperçoive, la flamme de la conscience libre.
Le bouclier intérieur : résistance spirituelle
Face aux menaces invisibles que constituent les armes psychotroniques, certains maîtres spirituels et sages de diverses traditions offrent une voie de résistance intérieure fondée sur la force de l’esprit. Le moine vietnamien Thích Nhất Hạnh enseignait que personne ne peut vous atteindre si vous êtes maître de votre souffle, une invitation à ancrer sa conscience dans la pleine présence.
La méditation, la prière, le chant sacré ou encore la visualisation de lumière protectrice sont autant de boucliers spirituels mentionnés par des enseignants comme Omraam Mikhaël Aïvanhov, qui affirmait : Les pensées lumineuses sont des armures que rien ne peut traverser. Dans le soufisme, il est dit que celui qui se souvient de Dieu avec sincérité est enveloppé d’une lumière que ni les ténèbres, ni la haine ne peuvent pénétrer.
Ces techniques ne relèvent pas de la superstition, mais d’un entraînement subtil à fortifier le champ mental et émotionnel, rendant l’être humain moins vulnérable aux influences extérieures. Dans un monde de plus en plus traversé par les ondes, les impulsions invisibles et les logiques de contrôle, l’enjeu n’est pas seulement technologique ou politique : il est profondément spirituel.
Les armes de la conscience, comme la lucidité, la méditation, la pensée claire, la foi ou la vigilance du cœur, restent aujourd’hui les défenses les plus accessibles, les plus profondes et les plus difficiles à percer. Ainsi que le disait Sri Aurobindo : Aucun pouvoir extérieur ne peut asservir l’âme d’un homme qui est intérieurement libre.
Nous sommes les créateurs de notre réalité, individuelle et collective. En mettant notre attention sur ce qui nous élève, en visualisant ce qui nous fait vibrer et nous met en joie, nous pouvons aussi nous rendre invisibles pour ces technologies, même si elles sont invisibles pour nous. La guerre silencieuse ne prendra fin que lorsque chacun aura réaffirmé son intégrité intérieure. Et dans cette reconquête de l’être, chaque esprit éveillé devient un bastion de liberté.
Source : essentiel.news